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Atlanta : Venez pour Donald Glover, restez pour Paper Boi

Atlanta Saison 1 Episode 2 - Atlanta : Venez pour Donald Glover, restez pour Paper Boi

Puisque tout semble déjà avoir été fait à la télévision, il n’y a rien de mieux qu’une série qui arrive en promettant quelque chose de différent. C’est d’ailleurs devenu le crédo des comédies sur le câble américain depuis entre autre l’avènement de Louie et Girls.

Avec Atlanta, c’est ainsi au tour de Donald Glover de nous livrer un nouveau show qui a une saveur unique en son genre. Clairement très personnelle, cette création de l’ex-acteur de Community nous entraine donc dans la ville d’Atlanta et dans sa scène musicale. Enfin, pas réellement, comme on le découvre rapidement.

Il se trouve que si Earnest « Earn » Marks (Glover) propose à son cousin, Alfred « Paper Boi » Miles (Brian Tyree Henry), de devenir son manager, ce n’est pas tant pour nous parler de musique qui pour avoir une accroche qui offre quelques possibilités. Ces dernières, on ne demande qu’à les voir.

En fait, après une demi-saison, Atlanta est rapidement passée de curiosité avec un réel potentiel à une simple errance ponctuée de moments de fulgurances qui se font de plus en plus rares. Ceux-ci sont en grande partie à créditer à Paper Boi et son ami Darius (Keith Stanfield). Le premier apporte de l’attitude, le second de l’humour. De son côté, Glover peine à justifier sa présence.

Earn n’est pas en soi un personnage très intéressant. Il a hérité de problèmes basiques et il cherche un moyen de s’en sortir. Les bases sont là pour développer une histoire faite d’échecs et de réussites, mais Glover se contente principalement de simplement errer, se laissant porter par le monde qui l’entoure en s’alimentant de l’énergie des autres – que ce soit celle d’Henry, de Stanfield ou encore de Zazie Beetz qui joue Van, la mère de l’enfant d’Earn.

Le souci est que Glover donne le ton et celui-ci est terriblement terne. Cela ne serait pas un problème si Atlanta l’utilisait de façon intéressante. Malheureusement, la série est au point de départ assez mal définie dans le sens où l’absurde et le surréalisme sont occasionnellement employés, mais pas de manière régulière. L’humour en devient alors aussi inattendu qu’entre-apercevoir le début d’une storyline pouvant mener quelque part.

S’il était possible de penser lors des deux premiers épisodes que Donald Glover avait une idée précise de ce dont il voulait parler, cela est bien moins certain à la mi-saison. Atlanta nous montre la ville qui lui donne son nom comme on ne l’a jamais vu dans une série et s’efforce à dépeindre de manière fraiche une culture, bien que cela devienne relativement secondaire. Certes, la mise en scène peut être intéressante et l’absence de structure narrative rigide est libératrice, mais faut-il encore savoir quoi en faire.

Dans ce sens, Atlanta parait déjà être venue à bout de ce qu’elle avait à dire et se contente d’enchainer des épisodes dont l’intérêt devient de plus en plus nébuleux. Heureusement que Paper Boi commence à s’imposer sur les devants, car c’est vraiment lui qui devrait être le cœur de la série.