Ancienne joueuse de softball, Terry vient de divorcer et s’installe bon gré mal gré avec son fils chez son père, ancien athlète qui a tendance à régler ses problèmes avec des méthodes quelque peu violentes. Quand Danny, le fils de Terry, décide de rejoindre l’équipe de baseball de son école pour séduire une fille, sa mère se retrouve à plonger de nouveau dans cet univers sportif qu’elle a tenté de fuir.
Si The Middle et Modern Family restent les deux valeurs sûres de la soirée du mercredi sur ABC, la chaine rencontre des difficultés à leur trouver des compagnons de route solides. Back In The Game rejoint donc ce carré comédie – coincée justement entre les deux vétéranes.
Sans surprise alors, Back in the Game est une série familiale qui s’articule avant tout autour de la dynamique père/fille – avec Maggie Lawson (Psych) faisant face à James Caan. Elle sort d’un mariage raté et sans emploi, elle est retournée s’installer chez son paternel pour tenter un nouveau départ et surtout offrir un avenir à son fils, Danny.
Le pilote de Back in The Game possède une tête d’affiche féminine qui a du caractère ; c’est ce qu’il fallait pour tenir tête au père qui enchaine les canettes de bière et qui semble régler la plupart des problèmes avec un minimum de violence. Ses techniques sont rapidement discutables, mais de toute façon, personne ne veut les mettre en application. Il va de soi, « The Cannon », comme il est appelé, n’est pas que ce vieux rustre sans compassion, mais un père qui a fait des erreurs et qui ne sait pas vraiment exprimer ses sentiments.
Autant qu’une vie à reconstruire pour son fils, Terry a donc une relation à rebâtir et explorer avec son père. Le pilote de la série pose sans difficulté une dynamique familiale plutôt efficace ; si le duo Maggie Lawson/James Caan fonctionne bien (et pourra sûrement délivrer beaucoup plus par la suite), Griffin Gluck complète parfaitement ce tableau familial, offrant une certaine perspective sur la relation entre sa mère et son grand-père et les emportant aussi vers l’entrainement d’une jeune équipe de misfits.
Terry se retrouvant à endosser le rôle de coach tardivement, il est difficile de totalement mesurer le potentiel de cette partie de l’histoire, aussi prometteuse que pouvant devenir vite répétitive. De toute façon, ce pilote de Back in The Game se déroule avant tout dans une bonne ambiance plus que dans les éclats de rire. Les tâtonnements se font bien ressentir, les acteurs ayant une très bonne alchimie, mais devant encore trouver leurs marques pour que cela fonctionne.
Si plus de rires auraient été bienvenus, ce premier épisode de Back in The Game se révèle sympathique à suivre, grâce à un casting solide et une certaine dose d’humanité qui compensent quand le scénario tend à vouloir trop grossir les traits de ses personnages.