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Backstrom : Rainn Wilson joue au flic (Pilote)

Backstrom Pilote Rainn Wilson - Backstrom : Rainn Wilson joue au flic (Pilote)

Après avoir été coincé dans un poste sans intérêt, Everett Backstrom se voit offrir une chance de résoudre de nouveaux des meurtres, sa spécialité. Sa première grosse affaire lui tombe dessus et, avec ses collègues, il doit rapidement découvrir qui a tué le fils d’un sénateur.

Il fume, il boit, il fréquente des prostituées, il est désagréable avec tout le monde, mais il est excellent à son job. Lui, c’est Everett Backstrom, mais la description pourrait être utilisée pour d’autres, puisqu’elle a fini par définir trop de personnages pour ne pas être qualifiée de « cliché ».

Backstrom a le mérite d’être interprété par Rainn Wilson et il est entouré de suffisamment de protagonistes excentriques pour que l’on ne le prenne pas vraiment au sérieux. C’est probablement préférable, car ça aide à comprendre que ce pilote fonctionne au second degré. Une approche nécessaire pour ne pas être dérangé par le fait qu’il flirte sévèrement avec l’autoparodie à plusieurs reprises.

Quoi qu’il en soit, Everett Backstrom est un flic irascible en mauvaise santé qui travaille à Portland. À l’origine, il est suédois et évolue dans les romans de Leif G. W. Persson, mais Hart Hanson – le créateur de Bones – est passé par là et a décidé d’en faire son nouveau show sur FOX. On pourrait croire qu’après une décennie à raconter des histoires policières, il serait fatigué et voudrait s’essayer à un autre genre, mais Hanson a visiblement simplement choisi de changer légèrement de ton et de s’offrir une nouvelle galerie de personnages pour continuer à résoudre des meurtres.

Ainsi, même si cet épisode introductif est là pour fournir une simple série de scènes servant à faire de l’exposition, on y trouve également une investigation qui tient la route. Non pas qu’elle soit originale, mais plus le contraire. L’intrigue utilise des ressorts dramatiques aussi interchangeables et usés qu’ils sont anecdotiques, ce qui n’enlève rien au fait qu’ils permettent à l’ensemble d’aller de l’avant. De toute façon, toute l’attention est portée sur notre nouvel anti-héros, il n’y a pas vraiment de place pour que l’on puisse se préoccuper de ce que cette affaire de meurtre pourrait nous dire.

Backstrom ne va donc clairement pas capitaliser sur l’intérêt que l’on pourrait porter aux enquêtes. Là où d’autres séries utilisent ce type de crimes pour explorer des problèmes socioéconomiques et culturels nous parlant de l’Amérique contemporaine, ce pilote est clair sur le fait qu’il n’est pas question de s’aventurer dans cette voie ici.

Tout ce qui compte est de s’amuser avec ces flics et aucune autre prétention ne semble germer à ce stade. Une bonne chose, car il se trouve que la grande force de cette introduction se situe au niveau des dialogues, et ceux-ci sont parfois tellement grotesques que s’ils devaient être délivrés dans une situation réaliste, aller au bout de l’épisode serait très pénible. Ce n’est donc pas le cas et on peut dire qu’il y a bien de quoi être diverti par le n’importe quoi qui caractérise la majorité des interactions entre Everett Backstrom et ses collègues.

Dans l’ensemble, ce pilote de Backstrom se montre ainsi assez solide dans ce qu’il fait, même s’il n’y a vraiment rien du tout d’original à en retirer. Pour peu que l’on apprécie Rainn Wilson et ses collègues, il est facile de s’investir dans ce que le show offre ici. Maintenant, il n’est pas garanti qu’une certaine lassitude ne prenne pas forme rapidement, mais c’est un peu le problème avec ce type de séries qui n’a que si peu à raconter.