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Séries Ballers Saison 2 : Le prix du succès

Ballers Saison 2 : Le prix du succès

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La saison 1 de Ballers mettait en place la reconversion professionnelle de Spencer (Dwayne Johnson), ancien joueur de football professionnel devenant manager financier. Les épisodes nous proposaient alors de passer une saison ensoleillée où l’on discutait gros sous.

Reste que mener une carrière n’est pas chose aisée, un sujet auquel va se frotter cette saison 2 de Ballers à tous les niveaux. De joueurs qui doivent prendre une décision pour faire progresser leur carrière à ceux qui doivent attirer l’attention pour commencer la leur ou les autres qui ont pris un tournant et se réinventent dans cet environnement, il y en a pour tout le monde et rien ne se fait aussi aisément que l’univers général de la série pourrait le suggérer.

C’est ainsi que Ballers déroule une saison 2 qui peut se voir comme un divertissement pop-corn comme il se doit. Les épisodes s’enchainent avec naturel, le rythme est équilibré, l’ambiance décontractée et on se prend aisément au jeu. Loin de toutes formes de controverses et de ce qui se passe sur le terrain, la comédie de HBO nous expose qu’il y a l’air de rien beaucoup à dire sur la manière dont cette industrie fonctionne en terme monétaire et sur l’image qu’elle doit renvoyer.

S’ils sont tous habitués à parler gros chiffres, Ballers cherche – sans pour autant se montrer sévère – à pousser à une réflexion sur la responsabilité. Celle-ci n’est pas limitée à l’argent, une décision stupide en dehors du terrain pouvant faire basculer toute une carrière du jour au lendemain.

Ballers pose alors des obstacles sur la route de ces personnages pour les pousser à faire quelques réalisations importantes sur qui ils sont. L’introduction d’Andre Alan (Andy Garcia) en rival de Joe et Spencer est surtout là pour forcer le second à se confronter à ses limites et ce qu’est devenue sa vie.

Sa reconversion est toujours en cours, et son problème de hanche est un rappel constant d’un passé qu’il n’assume pas encore pleinement, de blessures aussi physique que psychologique qu’il préfère fuir. Rien de bien subtil en terme métaphorique, mais Ballers ne prétend aucunement l’être, loin de là. Son refus de se soigner et les révélations sur ses erreurs d’antan finissent par transformer Ballers en un récit invoquant la prudence autant que l’un nous parlant de reconstruction et d’acceptation pour pouvoir évoluer.

La série de Stephen Levinson n’en oublie pas non plus la place qu’occupe la famille et crée des situations qui parviennent à soulever des dilemmes honnêtes en termes de rapports humains. Charles Greane (Omar Benson Miller) doit, par exemple, se confronter à l’impact que son nouvel emploi du temps a sur sa vie familiale, alors que la relation entre Ricky (John David Washington) et son père délivre quelques moments plus sérieux.

Plus posé qu’au sein de sa première saison, Ballers n’en oublie pas ses running gags. Les blagues autour du fait que Joe (Rob Corddry) serait dispensable sur un plan professionnel fonctionnent quasiment à tous les coups grâce à l’alchimie indéniable entre les deux têtes d’affiche. Quelques réparties un peu moqueuses et un ou deux délires plus ou moins maitrisés par-ci par-là viennent compléter le tableau, maintenant l’approche légère et souvent pleine de bonnes intentions de la série.

Cette saison 2 de Ballers réussit alors à capitaliser sur ce qui a été construit en saison 1 en observant le style de vie de ses personnages pour offrir quelques mises en garde ou inciter à une forme de prudence. Le tout en se reposant sur les épaules de Dwayne Johnson pour porter un regard parfois doux-amer sur le monde professionnel sportif tout en conservant cette ambiance détendue quasiment d’un bout à l’autre