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Tristement, la saison 4 de Banshee ne tient pas toutes ses promesses

Banshee Saison 4 - Tristement, la saison 4 de Banshee ne tient pas toutes ses promesses

L’attente est probablement toujours trop élevée quand on a connaissance à l’avance qu’une saison sera la dernière. Néanmoins, les scénaristes de Banshee ont donné l’impression qu’ils savaient où ils allaient et, après l’épique troisième saison, la série paraissait ne pas pouvoir décevoir.

Malheureusement donc, c’est ce qu’elle tend à faire dernièrement. Tout commençait pourtant de façon intrigante et prometteuse. L’histoire ne suivait pas la route la plus évidente, ce qui suggérait que nous n’étions pas au bout de nos surprises. Les deux premiers épisodes mélangeaient assez bien action et émotions en jouant sur le passé des personnages pour nous immerger dans cette ambiance si particulière qui en est venue à définir Banshee.

Certes, le troisième qui gérait la storyline de Job (Hoon Lee) était quelque peu bâclé, laissant penser que la coupe (8 épisodes à la place des 10 habituels) avait forcé une petite accélération. Le problème est que la suite n’a rien arrangé, bien au contraire.

Quand on nous informe qu’un serial killer sévit dans la région, on s’attend à ce que, dans la pure tradition de la série, cela nous mène à une intrigue assez survoltée. Au lieu de cela, on nous plonge dans une sorte d’épisode à rallonge de The Following. Vous savez, avec de la violence totalement injustifiée, un vilain imbuvable et des twists aussi peu inspirés que possible avec des flics qui ne semblent pas qualifiés pour faire le travail.

La violence dans Banshee était pourtant viscérale. Elle découlait de la rage de Hood (Antony Starr), des conflits intérieurs de Proctor (Ulrich Thomsen). Elle était excessive pour le spectacle, pour nous parler des personnages, pour s’accorder avec l’excentricité et la folie un peu cartoon du show. Avec cette histoire de tueur en série, elle devient gratuitement malsaine, là où elle a toujours été légèrement surréaliste pour satisfaire le fait que la série était un pur produit d’exploitation.

Cela attaque alors la tonalité générale, mais aussi le rapport que l’on entretient avec les protagonistes. Ceux-ci sont d’ailleurs déconnectés.

Heureusement, si le cœur de cette saison 4 nous dépeint une Banshee qui ne représente plus ce qu’elle était, l’épisode 6 commence à la remettre sur les rails, laissant penser que les deux derniers pourront peut-être nous mener à la conclusion que l’on pouvait espérer.

Cette impression ressort après que l’on nous ait délivré une scène d’action d’un calibre que l’on a l’habitude de rencontrer dans le show. Certes, étant donné que Hood n’était pas impliqué, le résultat n’est pas aussi épique qu’il aurait pu l’être, mais la violence de l’affrontement est là pour rappeler le monde dans lequel Carrie (Ivana Milicevic) évolue. Elle s’accorde à sa personnalité et elle l’a attiré vers elle – c’est pour cela que ça fonctionne. De plus, elle a un véritable but, puisqu’elle sert d’étincelle, mettant en branle une réaction en chaine qui nous mènera indubitablement à la conclusion.

Il est donc dommage que Banshee ne livre pas une saison 4 qui soit globalement à la hauteur de ce que l’on pouvait en attendre. Même si les deux derniers épisodes sont exceptionnels, ils ne pourront pas tout effacer. Cela dit, une bonne fin est tout ce que l’on veut et celle-ci peut l’être. Dommage qu’après un début ambitieux, les scénaristes n’ai pas su délivrer un cœur de saison solide.

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