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Que vaut Batwoman, la nouvelle série de l’Arrowverse ?

Batwoman Saison 1 Episode 6 - Que vaut Batwoman, la nouvelle série de l’Arrowverse ?

Après avoir été introduite dans l’Arrowverse dans le cross-over Elseworlds, Batwoman est maintenant à la tête de sa propre série, offrant sa protection aux citoyens de Gotham City.

La cousine de Bruce Wayne est donc la nouvelle justicière en formation de l’univers super-héroïque de The CW. Plus spécifiquement, tout commence avec Kate Kane qui rentre chez elle suite à une attaque du gang d’Alice au pays des merveilles visant son père et sa société de sécurité en kidnappant son meilleur officier et ex petite amie de Kate, Sophie Moore. Kate revient ainsi à Gotham auprès d’un père distant, d’une demi-sœur compatissante et d’une ex qui s’est depuis mariée avec un homme. Après avoir découvert que son cousin disparu Bruce Wayne n’était autre que Batman, Kate marche dans ses pas pour devenir à son tour la protectrice de Gotham…


Si on a donc fait connaissance avec Kate Kane lors du cross-over Elseworlds, les premiers épisodes de Batwoman se proposent de revenir aux origines de la nouvelle super-héroïne de Gotham. Les 4 premiers prennent place avant sa rencontre avec Oliver et Cie pour nous relater comment elle a choisi de marcher dans les pas de son cousin Bruce Wayne.

Sous la direction de Caroline Dries, Batwoman s’affirme comme une sorte de composite empruntant des éléments à l’univers papier de Kate Kane (le run de Greg Rucka), mais bien évidemment à celui de Batman, tout en y appliquant la formule de l’Arrowverse. L’utilisation régulière de flashbacks peut réveiller quelques vieux traumatismes liés au visionnage d’Arrow et pour de bonnes raisons vu que beaucoup alourdissent le récit plus qu’ils ne l’enrichissent ou sont juste mal employés.

En bonne héroïne DC, Kate est définie par une tragédie familiale –  la perte de sa mère et de sa sœur – qui refait surface et la pousse à enfiler la cape. En bonne héroïne de l’Arrowverse, elle est aidée dans sa nouvelle mission par Luke Fox, le fils de Lucius Fox, présentement simple héritier de Felicity Smoak ou Cisco Ramon.

Si l’on pouvait craindre que Kate reste dans l’ombre de Batman, avec un rappel constant de l’absence de Bruce Wayne, les scénaristes ont embrassé cet élément de leur histoire avec aplomb. L’utilisation de la Batcave et des accessoires offrent souvent des notes inspirées, entre humour et réappropriation, aidant la justicière dans ses activités nocturnes. Certes, il est difficile de s’enlever de l’esprit que le retour de Bruce Wayne pourrait offrir une intrigue fortement intéressante (ou qu’avoir un Robin à Gotham pourrait être un avantage non négligeable), mais cela n’empêche pas pour autant Kate de, petit à petit, s’approprier cet univers et de le façonner pour qu’il lui ressemble plus.

Cela serait plus efficace si l’héroïne de Gotham n’était pas entourée à ce point de personnages secondaires souffrant d’une écriture brouillonne. Luke est un accessoire scénaristique qui n’existe pour le moment que pour servir Batwoman. Jacob Kane, son père, est un homme à l’esprit militaire qui semble n’avoir que trois expressions. Sa demi-sœur-Mary est une sorte de super-héroïne à sa manière, capable de mener des études de médecine, gérer seule une clinique clandestine la nuit et maintenir son statut de socialite avec son populaire compte instagram. Aussi attachante soit-elle, elle ressemble plus à un conglomérat de plusieurs personnages et mérite un bien meilleur traitement que celui que les scénaristes lui offrent actuellement. S’ajoute Sophie Moore, ancien amour de jeunesse, qui peine à exister au-delà de sa relation avec les Kane, fille et père, empêchant dès lors le personnage de prendre son envol. Étrangement, les figures de passages, à  l’image de Julia Pennyworth, font plus fortes impressions.

La palette de personnages serait naturellement incomplète sans l’antagoniste : Alice. La grande méchante de cette saison de Batwoman est l’une de ses plus grandes qualités. Grâce à cette dernière, les enjeux sont rapidement devenus personnels,  et justifiant ainsi le rapport compliqué existant entre la justicière et son antagoniste. Les deux femmes sont liées par un lien indestructible, mais les traumatismes passés ont donné le jour à deux personnes se battant sur des fronts opposées.

Les saisons précédentes des séries de l’Arrowverse nous l’ont prouvé : avoir un bon méchant compte beaucoup dans la réussite du show. Cependant, aussi importante soit Alice, l’équipe créative de Batwoman se doit de donner le jour à un environnement palpable, à son Gotham, avec les alliés et les ennemis qui jouent leur rôle dans la création de la super-héroine.

Si la série n’est pas dénuée de bonne volonté et de charme, elle ne brille pas lorsqu’il est donc question de donner corps à ses personnages secondaires ou ses méchants de passage. Si Alice profite d’une intrigue au long cours pour se révéler, aider par un petit brin de folie pour la rendre à la fois charismatique et dangereuse, les vilains de la semaine sont bien moins servis, héritant souvent d’histoires brouillonnes et oubliables. Après 8 épisodes, seul Tommy Elliott a réussi à marquer un peu les esprits, bien qu’introduit avec beaucoup de grossièreté.


L’univers de Batwoman est donc en construction au sein de cette première saison, souffrant d’une écriture souvent grossière. Si Kate a décidé de poursuivre le combat que menait Bruce Wayne, tout en le faisant à sa façon, la série doit encore trouver ses marques pour aider cette dernière à gagner ses galons dans l’Arrowverse.

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