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Séries Batwoman Saison 1 : La nouvelle super-héroine de Gotham (sur Warner TV)

Batwoman Saison 1 : La nouvelle super-héroine de Gotham (sur Warner TV)

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Batwoman Saison 1 Kate Kane - Batwoman Saison 1 : La nouvelle super-héroine de Gotham (sur Warner TV)

Alors qu’Oliver Queen a tiré sa dernière flèche dans Arrow, l’univers super-héroique de The CW a accueilli officiellement Batwoman après son introduction dans le cross-over Elseworlds. La nouvelle héroïne de Gotham arrive maintenant en France sur la chaine Warner TV avec une première saison pleine d’émotions au sein de laquelle elle a dû sortir de l’ombre de Batman, stopper les plans tordus de la méchante Alice ainsi que d’autres nombreux criminels, appris l’existence du multivers, devenir le paragon du courage, et plus encore.

Pour Kate Kane (Ruby Rose), tout commence lorsque le gang d’Alice au pays des merveilles s’en prend à The Crows, la société de sécurité dirigée par son père Jacob Kane (Dougray Scott), en kidnappant son meilleur élément, Sophie Moore (Meagan Tandy), également ex petite amie de Kate. La jeune femme revient ainsi à Gotham où elle découvre que son cousin Bruce Wayne n’était autre que Batman et décide à son tour d’enfiler le costume pour aider les habitants de la ville, avec le soutien de Luke Fox (Camrus Johnson), le fils de Lucius Fox.

Composée de 20 épisodes, cette première saison de Batwoman revient sur les premiers pas en costume de l’héroïne et nous retrace son évolution au cours d’une première saison qui doit naturellement définir la place de l’héroïne dans l’Arrowverse. Si elle marche dans les pas de Bruce Wayne, elle se pose également comme une sorte d’héritière à Arrow, et comme bien des super-héros de The CW, ne sait pas garder son identité secrète bien longtemps.

La majorité de cette saison 1 se construit à travers un parallélisme entre Batwoman et Alice (Rachel Skarsten), sœurs et ennemies qui ont été séparées suite à une tragédie. La première fait ses premiers pas en tant que super-héroine et suit alors de près le code de Bruce Wayne où chaque vie, même celle d’un criminel, se doit d’être épargnée. Alice, de son côté, est une femme brisée par les traumatismes d’une enfance interrompue et d’une adolescence macabre qui la pousse à semer les cadavres derrière elle.

La série revient sur les évènements qui ont forgé les deux femmes, les choix qui ont été faits pour elle et ceux qu’elles ont fait, pour les conduire sur la route où elles se trouvent. La revanche anime Alice, et comme un véritable membre de la famille Kane, elle a les yeux rivés sur ses objectifs au point d’en être aveuglée. Alice s’impose alors très tôt comme l’atout de Batwoman, la méchante plus fascinante que l’héroïne aux motivations plus ambigües et aux réactions plus imprévisibles. L’interprétation de Rachel Skarsten se montre également plus convaincante que tout ce que pourra faire Ruby Rose dans le rôle de Kate Kane/Batwoman. Si l’actrice, plus que limité dans son jeu, réussit à trouver ses marques, cela n’ira pas plus loin.

Au-delà d’Alice, les scénaristes rencontrent des difficultés à développer leur galerie de personnages, gentils ou méchants, récurrents ou invités. Rien de pire sur le sujet que Jacob Kane, ce patriarche têtu qui ne parait avoir que deux modes : en colère ou insatisfait. Un traitement amplifié par le jeu de son interprète, Dougray Scott délivrant une performance digne d’une branche d’arbre.

De son côté, Sophie Moore endosse le rôle de l’ex-petite amie avec peu de conviction et la possible romance avec Kate se montre plus ennuyante qu’attractive. La sympathie que suscite Luke Fox n’est pas suffisante pour faire oublier le peu d’approfondissements dont le personnage a bénéficié, son nom de famille étant ce qui le définit le plus. Marie (Nicole Kang), la demi-sœur de Kate, s’en sort mieux grâce à une personnalité assez pétillante et un déterminisme qui la pousse à se poser les bonnes questions et un refus de se voir être mis de côté.

Le vilain de la semaine est le plus souvent anecdotique, phénomène qui s’accentue au fil des épisodes. Ainsi, seuls les méchants récurrents comme Magpie (Rachel Matthews) et surtout Tommy/Hush (Gabriel Mann) réussissent à marquer les esprits, et pas forcément de manière convaincante. Hush a beau être l’un des antagonistes emblématiques de Batman, il reste en bout de route dans l’ombre d’Alice et ses talents ne sont pas très visibles.

Ce que Batwoman manque en approfondissement narratif, elle tente de compenser à l’aide d’un peu d’action, de quelques retournements de situation imprévus et d’éléments improbables. Une scène de combat ne peut dissimuler les faiblesses narratives, mais au moins apporter un peu de rythme à un épisode même si ce n’est pas suffisant pour élever les plus faibles de la saison.

Kate Kane, comme tous les super-héros de l’Arrowverse, a de nombreuses épreuves à surmonter pour sa première année en costume et si celle-ci est imparfaite, elle expose des qualités, grâce à une antagoniste intéressante et quelques twists nous montrant que les scénaristes peuvent aller parfois dans des situations plus ou moins inattendues pour leur histoire. N’est pas Batman qui veut, et cela tombe bien, car Batwoman ne compte pas être son cousin, juste s’inspirer de ce dernier pour devenir une super-héroine digne de ce nom. La première saison nous offre alors des débuts chancelants, mais qui parviennent à divertir et pose des bases pour une suite avec plus d’action, d’aventures et de dangers.

Cependant, la saison 2 se fera avec une nouvelle tête d’affiche, Ruby Rose quittant la série. L’équipe créative aura alors plus d’un défi à surmonter, à commencer par la bonne gestion d’un changement de casting de taille. Tout cela laisse donc dubitatif pour la suite, reste ainsi une occasion pour les scénaristes d’utiliser ce remplacement pour nous révéler ce que Batwoman vaut vraiment.


La première saison de Batwoman est diffusée sur la chaine française Warner TV chaque jeudi à partir de ce 5 novmbre et en replay. 

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