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Beauty and The Beast – Pilot (1.01)

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Plusieurs années après avoir été sauvée par une créature étrange, Cat Chandler est devenue détective dans la police de New York. Pendant une investigation, des indices la mènent à Vincent Keller, un homme présumé mort qui est en réalité celui qui lui a sauvé la vie il y a pratiquement une décennie.

Après le succès de séries mêlant une mythologie venant de contes de fées à une conjoncture contemporaine, The CW revisite Beauty and The Beast, la série des années 80 avec Ron Perlman et Linda Hamilton qui avait déjà utilisé cette recette avec succès. Cela dit, si le titre est le même et les noms des personnages principaux sont également inchangés, cette version 2012 n’a pas vraiment grand-chose à voir avec le show original.

25 ans ont passé et, dans un sens, il est normal que l’exécution soit différente. Malgré ça, on peut se demander pourquoi la partie féérique, aussi métaphorique pouvait-elle être, a été perdue en cours de route alors qu’elle était le cœur de la série.

Quoi qu’il en soit, nous voilà avec un procedural policier possédant un twist qui nous introduit une mythologie tenant avant tout du complot gouvernemental. C’est cette partie mal dégrossie qui se montrera la plus intrigante d’un pilote qui ne fait pas le moindre effort pour limiter le flot de clichés en tous genres. D’un autre côté, c’est peut-être un choix totalement assumé, histoire de détourner l’attention des spectateurs de la stupidité flagrante des dialogues.

Nous avons donc Catherine Chandler qui n’est pas avocate, mais policière. Il y a 9 ans, elle était avec sa mère et cette dernière se fait abattre. Catherine court, trébuche et, puisque les tueurs n’étaient pas pressés d’appuyer sur la détente, une créature floutée arrive à temps pour la sauver. De nos jours, elle a une vie sentimentale pourrie, mais un bon job. Tout est bien entendu perturbé par le fait qu’elle tombe sur la piste de son sauveur et tente de découvrir qui a tué sa mère.

Étrangement, ce pilote n’est pas trop avare en backstories et on nous présente l’histoire de Vincent – aka The Beast – qui vit à présent reclus dans un condo avec une TV-écran géant et une Xbox, car les égouts, ce n’est plus glamour.

En tout cas, on essaie de nous convaincre pendant un temps que Vincent est un monstre, pour au final nous avouer qu’il a juste un gros problème d’estime personnelle et que malgré ses soucis hormonaux, il est un type bien – pas comme les tueurs que Catherine met derrière les barreaux.

C’est relativement niais, mais mis en parallèle de l’investigation de la semaine, ça sonne presque comme quelque chose qui pourrait tenir la route. Malheureusement, le pathos des dialogues, la musique omniprésente et la mise en scène péniblement évidente n’aident pas à rendre l’ensemble un poil captivant. Si au moins la toute première enquête n’était pas aussi ridicule…

Beauty and The Beast commence donc avec un pilote extrêmement faible qui se contente de recycler tout et n’importe quoi pour faire du remplissage autour de la relation naissante entre la belle et la bête. Avec cette absence de soin dans la construction de l’univers du show, on peut craindre le pire par la suite, autant du côté de la partie policière que de celui de l’histoire romantique. La mythologie, bien que relativement abstraite, est peut-être pour le moment la seule chose qui pourrait élever l’ensemble, mais il y a peu de chance que ça arrive avec des bases si fragiles et un casting aussi peu inspiré.