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Séries Better Call Saul : Une production Saul Goodman (3.06)

Better Call Saul : Une production Saul Goodman (3.06)

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Better Call Saul Saison 3 Episode 6 - Better Call Saul : Une production Saul Goodman (3.06)

Après avoir passé deux saisons à construire le monde de Jimmy McGill, cette saison 3 de Better Call Saul s’impose clairement comme étant le premier pas de la transition vers l’univers de Saul. Cela est d’autant plus vrai que Saul Goodman en personne fait sa première apparition à la fin de cet épisode 6.

C’est d’ailleurs une conclusion inattendue, surtout que ce qui précéda ne le laissait pas entrevoir. Tout débute avec le verdict. Jimmy n’a pas le droit de pratiquer son métier pendant un an. Il a deux choses à faire par conséquent. La première est de prévenir ses clients. La seconde est d’arrêter de faire de la publicité. C’est là que tout se complique.

Naturellement, suivre Jimmy alors qu’il tente de régler son problème avec la chaine de télévision locale n’est pas réellement le genre de chose que l’on attend d’un épisode de Better Call Saul. Ce n’est donc pas ce que l’on a.

À la place, on navigue entre les personnages, comme si tout le monde prenait un nouveau départ et qu’il fallait faire le point pour voir où chacun se trouvait. En quelque sorte, c’est exactement ce qu’ils font tous. Pour Jimmy et Chuck, la scission est visible. Pour Gus, sa nouvelle collaboration avec Don Hector s’impose également ici comme étant un commencement, mais pas nécessairement celui que l’on s’attendait à voir.

Une fois de plus, un personnage de Breaking Bad fait son apparition et nous rappelle que l’univers de Gus dans lequel Walter White nous entraina n’est pas né du jour au lendemain. Si Better Call Saul doit nous compter sa genèse, il y a beaucoup de terrain à couvrir au-delà de l’établissement de la place de Mike dans l’organisation.

Celle de Nacho est plus mystérieuse et son retour sur les devants suggère presque qu’il pourrait bien avoir quelque chose à voir dans la dégradation de la santé de Don Hector. À ce niveau, nous avons l’habitude que les scénaristes jouent avec ce que l’on sait, ce qui mène bien souvent à quelques surprises.

Il y a dans cet épisode 6, mais cela n’est tout de même pas suffisant pour compenser le problème de rythme de l’ensemble. Il est difficile de rebondir directement après l’excellent épisode au tribunal et nous oscillons ici entre transitions et scènes d’expositions. Le tout abusant presque des gimmicks qui font le charme de l’univers Breaking Bad.

Concrètement, il n’est jamais apparu aussi clair que Better Call Saul doit négocier un virage serré pour réussir à donner pleinement forme à Saul et au monde criminel dans lequel il est destiné à évoluer. Une page s’est tournée et il y a beaucoup à faire avant de pouvoir réellement entamer la prochaine.

Cet épisode 6 sert donc de transition. Il nous entraine de Jimmy l’avocat à Jimmy le chômeur en nous montrant que la naissance de Saul Goodman découle d’une nécessité. Cette année sans avoir le droit de pratiquer son métier va clairement être primordiale pour façonner le monde de l’avocat véreux. Better Call Saul entre ainsi dans une nouvelle ère pleine de promesses qui a énormément de choses à réaliser, et cela s’annonce compliqué.

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