Aller au contenu
Séries Better Call Saul : Le grand gagnant (4.10 – fin de saison)

Better Call Saul : Le grand gagnant (4.10 – fin de saison)

  • par
  • 4 min read

Better Call Saul Saison 4 Episode 10 - Better Call Saul : Le grand gagnant (4.10 - fin de saison)

Depuis le départ, on se demandait quand Jimmy McGill allait devenir Saul Goodman. Il a ainsi été nécessaire d’attendre la dernière scène de cette saison 4 de Better Call Saul pour que cela se produise.

C’est donc ce que ce season finale nous donne avec une dernière arnaque de Jimmy pour récupérer sa licence suite à son échec dans le précédent épisode. Cette saison a été généreuse en clin d’œil à destination des fans les plus dévoués de Breaking Bad, mais l’histoire de Jimmy a été marquée par plus de retenue, pour ne pas dire qu’elle fut frustrante par moment. Les scénaristes avaient une destination en tête — et on peut apprécier cela —, mais la route qu’ils ont choisi de suivre pour y arriver fut un peu trop confuse.

Cette confusion joue un rôle important dans cette conclusion, notamment en ce qui concerne Kim. Comme nous, elle veut que Jimmy réussisse, qu’il puisse de nouveau être un avocat et qu’il ne soit plus freiné par le fantôme de Chuck — revoir Michael McKean le temps d’un flashback rappelle d’ailleurs combien il a manqué cette saison.

Néanmoins, Better Call Saul nous raconte une histoire quelque peu différente. Ce n’est pas tant celle de la victoire de Jimmy, mais sa défaite. Comme Walter White, il voit dans ses crimes la route pouvant le mener au succès que la voie conventionnelle lui a refusé. Jimmy « broke bad ». Comme quand Walter devient Heisenberg, Jimmy peut finalement être lui-même au moment où il laisse Saul aux commandes.

Le plus triste est de voir Kim le réaliser. C’était devant elle pendant tout ce temps, mais elle voulait croire que Jimmy était toujours innocent.

Il y a d’ailleurs une scène dans cet épisode qui montre que Kim n’avait aucune influence, car le mal a été planté il y a longtemps. Jimmy explique à une jeune lycéenne qu’elle n’aura pas une bourse d’études parce qu’elle a fait une erreur et que ceux qui contrôlent le système ne la voient qu’à travers cette faute de jeunesse. Pour y arriver, il lui conseille de faire tout ce qu’elle peut à sa manière, elle doit briser les règles et leur rire au nez quand elle aura dépassé tous les autres. C’est ce que Jimmy fait. Il utilise le système qui le rejette, se joue de lui et finit en rigolant haut et fort.

Il y a quelque chose de tragique dans ce moment de joie, tout comme il y en a un bien plus explicite dans la chute de la storyline de Mike. Après tous ces épisodes, il est mis en avant que tout ce qui précédait devait pousser Mike à traverser une sorte de rite de passage. Il s’occupe de régler les problèmes posés par la disparition de Werner, celui qui était devenu son ami, et il doit le faire comme Gus le désire.

Il est dommage que la conclusion, aussi bien mise en scène et jouée qu’elle puisse l’être, fût si longue à venir. Plutôt, il est regrettable que ce qui a précédé fût si peu substantiel. Développer la relation entre Mike et Werner était une chose, ne rien offrir de plus en était une autre dans une saison qui jouait déjà la distance avec son intrigue principale.

Cette saison 4 de Better Call Saul a indéniablement une bonne fin qui met en avant comment l’amour entre les frères McGill a été la source de leur destruction mutuelle — bien que différente. Elle apporte ainsi une conclusion à l’histoire de Jimmy, puisque c’est dorénavant Saul qui prend les devants. Ce que les scénaristes doivent à présent faire, c’est nous raconter comment cela se termine pour Kim et Nacho. On peut espérer que la saison 5 ira dans cette direction, maintenant que la série nous a finalement donné ce que l’on attendait depuis le départ.

Étiquettes: