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Billions : La guerre des dollars a commencé (Pilote)

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Alors que Shameless poursuit son bout de chemin (ayant été renouvelée pour une saison 7), Showtime propose de nous entrainer dans un univers diamétralement opposé à celui de la famille Gallagher avec Billions. Dans cette dernière, il y est question d’argent, de beaucoup vu qu’on y parle en milliards. De quoi faire tourner la tête, n’est-ce pas ?

Cette création de Brian Koppelman, David Levien et Andrew Ross Sorkin nous entraine ainsi dans ce monde aussi impitoyable que mystérieux pour beaucoup d’entre nous qu’est la haute finance. Plus spécifiquement, Billions compte nous relater l’affrontement entre le Procureur des États-Unis Chuck Rhodes (interprété par Paul Giamatti) et l’ambitieux gestionnaire de hedge funds Bobby Axelrod (Damian Lewis).

Avec son sujet alléchant pouvant creuser des problèmes bien de notre temps, Billions se présente comme une série ambitieuse avec un potentiel certain ; sans oublier, un casting de qualité dans lequel on retrouve également une plus qu’inspirée Maggie Siff (Sons of Anarchy), Malin Akerman (Trophy) ou encore Toby Leonard Moore (Daredevil).

Cela n’empêchera pas pour autant Billions de jouer de la carte de la provocation gratuite au sein de son pilote, à commencer par sa très mauvaise scène d’introduction. Alors qu’il sera question d’argent et de confrontation à tendance politique, ce premier épisode s’ouvre avec une scène au contenu sexuel avec Paul Giamatti qui, en plus, ne sert pas à grand-chose. L’information fournie sur ses penchants de ce côté-là n’apporte pas grand-chose et aurait largement plus attendre la suite.

C’est plus ou moins ridicule, Billions nous parlant d’argent, un sujet qui n’a pas de difficultés à provoquer des réactions vives. Les discussions autour de l’achat de la maison qu’envisage Bobby décortiquent justement intelligemment le problème, malgré une mise en scène manquant de subtilité. Le rapport que l’on entretient avec l’argent, la perception que l’on a des gens riches offre à Billions un autre champ de lecture intéressant, une extension de ses problématiques principales qui implique le téléspectateur à un niveau plus personnel.

Billions travaille en tout cas durement au sein de ce premier épisode à placer ses deux protagonistes en tant qu’égaux (et à nous illustrer leur égo). Que ce soit sur un plan intellectuel, professionnel ou familial, les éléments de leur existence nous sont présentés avec une volonté évidente de maintenir un équilibre pour éviter que l’un ou l’autre ne nous apparaisse comme une meilleure personne.

Pour ce faire, les personnages échangent ou se confrontent les uns les autres avec un manque de naturel pour nous délivrer les informations nécessaires. La bien moins lotie du lot se trouve être Malin Akerman dans la peau de Lara, la femme de Bobby qui se doit de nous rappeler autant que possible qu’elle vient d’une famille irlandaise – peut-être une nécessité vu que l’actrice suédo-canadienne ne ressemble pas à une Irlandaise.

Billions compense son penchant pour l’excès avec un dynamisme plus qu’efficace, assurant alors le divertissement d’un bout à l’autre. Le scénario prend également des tournants intéressants qui dotent certaines situations de plus de complexité et laissent ainsi entrevoir une suite engageante. Les principaux enjeux sont donc posés comme il faut, et le combat entre Chuck Rhodes et Bobby Axelrod s’annonce sans aucun doute prometteur, que ce soit pour voir les deux têtes d’affiches évoluer dans leur rôle et les enjeux grimper au fil des épisodes.