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Séries Arrowverse Que vaut Black Lightning, le nouveau héros de The CW ?

Que vaut Black Lightning, le nouveau héros de The CW ?

Black Lightning Saison 1 Episode 2 - Que vaut Black Lightning, le nouveau héros de The CW ?

On ne peut pas dire que The CW est en manque d’adaptation de comic books sur sa grille. Cela dit, le médium offre de la variété, la chaine peut donc y trouver des idées nouvelles à explorer. Malgré cela, sur le papier, Black Lightning ressemble aux séries de l’Arrowverse.

Nous avons Jefferson Pierce qui est un super-héros qui veut protéger sa ville. Enfin, ça c’est la version très simplifiée de l’histoire. En réalité, Jefferson n’est pas très motivé par l’idée d’enfiler de nouveau son costume, mais il doit le faire pour sauver ses filles.

Le fameux Black Lightning n’est en effet pas un débutant. Il a de l’expérience et affronte principalement des petits criminels qui se prennent pour des gangsters intouchables. Le reste du temps, il est le directeur d’une école et un père de famille attentionné. Il a deux filles et une ex-femme avec laquelle il s’entend bien — et qui connait son secret.

À bien des niveaux, Black Lightning se présente plus comme étant l’histoire d’un père voulant maintenir sa famille en sécurité que celle d’un vigilante qui rôde la nuit pour stopper les criminels. C’est une approche rafraichissante qui, combiné à une formule qui ne se contente pas de proposer un méchant par semaine à faire tomber, permet à la série de s’éloigner directement du modèle des autres productions de la chaine dans ce registre. Ça et le fait que le héros est un Afro-Américain qui évolue principalement dans sa communauté.

Concrètement, en développement sa série, Salim Akil a pris soin d’éviter les facilités pour offrir à Jefferson plus qu’un pouvoir différent (celui de contrôler l’électricité), mais bien une identité particulière qui touche tout son univers.

Ainsi, si Jefferson enfile son costume dans tous les épisodes, l’intrigue ne s’articule pas sur son passage à l’action, mais sur ce qui le pousse à agir et sur les conséquences de ses actes. Le retour de Black Lightning bouscule toute la communauté, pas seulement les criminels. Alors qu’un gang fait la loi, l’accent est porté sur ceux qui doivent vivre à proximité. Il y a des dommages collatéraux et ils ne sont pas négligés au profit d’une quête de justice.

Cette première saison de Black Lightning a donc des priorités intéressantes, mais il lui manque une mythologie solide. Cela se fait lentement, mais surement, avec des pistes qui commencent à être creusées et le passé qui refait progressivement surface. Jefferson va avoir le droit à voir ses origines racontées, mais cela ne se fera pas à la va-vite.

C’est peut-être là le problème le plus notable de la série en ce début de saison. Les scénaristes prennent leur temps et ne paraissent pas pressés de fournir des réponses aux questions qui émergent. Pour certaines, comme celles qui concernent les origines de Black Lightning, c’est une bonne chose. Pour d’autres, principalement tout ce qui entoure Anissa (la fille de Jefferson) qui découvre à son tour des pouvoirs, cela peut être légèrement frustrant de voir à la vitesse où l’histoire avance — surtout que la promotion de la série avait mis en avant le personnage en costume, spoilant donc bien son évolution.

Quoi qu’il en soit, Black Lightning a plus de qualités que de défauts à ce stade. Elle aurait gagné à être visuellement plus éloignée des autres productions Berlanti de The CW, mais elle compense cela avec un bon casting, des thématiques abordées sous un angle rafraichissant et une intrigue générale tangible qui a du sens.

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