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Séries Blood Drive : La course au gore où tout est permis (Pilote)

Blood Drive : La course au gore où tout est permis (Pilote)

Blood Drive Pilote - Blood Drive : La course au gore où tout est permis (Pilote)

SyFy n’est pas une chaine qui se refuse une bonne dose de séries B. Bien au contraire, c’est son fond de catalogue. Ce n’est pas parce qu’elle nous offre occasionnellement des séries plus sophistiquées qu’elle doit renier ses plaisirs les plus simples.

C’est là que Blood Drive trouve sa place. Cette création de James Roland a annoncé la couleur dès le début de sa promotion. Avec elle, ce sera du pur grindhouse, comprendre qu’il va y avoir de l’ultra-violence et de l’absurde qui se conjugueront pour nous donner un produit d’exploitation qui s’assume tellement qu’il n’est pas question de le regarder au premier degré.

Se présentant comme étant une version de Death Race 2000 plus sanguinolente, la série débute en nous introduisant à Grace (Christina Ochoa) dont la voiture carbure au sang humain. Rapidement, elle se retrouve forcée de faire équipe avec Arthur (Alan Ritchson) dans une course mortelle pour gagner 10 millions de dollars – s’ils arrivent en vie au bout.

Blood Drive nous plonge dans un monde délabré où les sans-abris se battent pour une goutte d’eau et où la violence est la réponse à tout. Au milieu des ruines de notre civilisation, Arthur est le dernier bon flic de Los Angeles et cela le mène vers son pire cauchemar. La loi et l’ordre ont été sacrifiés pour son plus grand malheur. Pour survivre, il va devoir faire des compromis.

Peu importe tout cela, car si l’on nous installe les prémices d’une conspiration et quelques enjeux personnels, il est surtout question ici de repousser les limites pour le simple plaisir de se divertir.

Dans ce sens, Blood Drive est vulgaire, violente et délirante, embrassant les parodies des clichés de son genre pour mieux s’amuser avec. C’est du n’importe quoi qui suit une logique. C’est du gore complètement et volontairement gratuit. C’est la promesse d’une série qui doit vivre et mourir dans l’excès et l’absurde.

Concrètement, James Roland s’adresse à un public spécifique et s’assure de le divertir. Il n’a clairement pas beaucoup plus d’ambitions que cela et c’est pour cette raison que ce pilote fonctionne assez bien. Cela et le fait que son duo principal est étonnement plus intéressant qu’on pouvait l’espérer.

Arthur est le flic qui a des idéaux, mais réalise doucement qu’il va devoir faire des compromis pour survivre, tandis que Grace a une motivation claire et n’a rien contre fermé les yeux sur tout ce qui se passe pour obtenir ce qu’elle désire. Les deux acteurs affichant rapidement une bonne alchimie, il est aisé de s’investir dans leur périple et de vouloir voir comment cela va les transformer.

Cela dit, Blood Drive ne sera certainement jamais une série que l’on célèbrera pour ses personnages. Par contre, elle pourrait facilement devenir un show culte grâce à sa propension à ne pas faire de concession et à embrasser ce qu’elle est sans chercher à s’en excuser. Concrètement, c’est gore pour le plaisir et si vous aimez le genre, le voyage devrait être divertissant à souhait.

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