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Bored To Death : On ne choisit pas sa famille (saison 3)

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Jonathan est enfin reconnu pour son travail d’écrivain et a retrouvé le moral. Ce qui ne dure pas quand il apprend qu’il a été conçu dans une éprouvette et il entreprend donc de retrouver son père biologique. George veut renouer avec sa fille qui va se marier très bientôt avec un homme beaucoup plus âgé qu’elle, pendant que Ray découvre les joies de la paternité et de la gérontophilie…

Retour du trio le plus fantasque de New York. John, Ray et George débutent cette saison sous de très bons auspices, entre épanouissements personnel, sentimental et/ou professionnel. De ce point de vue, tout cela fait très bien le lien avec la fournée précédente qui avait laissé nos héros affaiblis, mais déterminés à se relever et à se reprendre en main. Le meilleur exemple est Jonathan qui a enfin réussi à publier un livre, et qui peut profiter sans complexe de son nouveau statut d’auteur tout en conservant le métier  de « détective ». Il va ainsi se retrouver avec son cas le plus délicat à élucider : celui de son père biologique.

C’est d’ailleurs la question de la famille qui va être centrale, primordiale même, dans ces huit nouveaux épisodes. Être un père (pour George et pour Ray), être un fils (pour Jonathan), ces deux états vont conditionner l’ensemble de la saison et permettre de dérouler des aventures toujours aussi rocambolesques. On en trouvera cependant moins que d’habitude, les scénaristes ne se focalisant que peu sur les petites enquêtes pour privilégier les investigations relatives aux personnages. Ce qui constitue à la fois la bonne et la mauvaise idée de la saison. En sabrant les parties enquêtes, le show perd légitimement un peu de son humour, les situations loufoques qu’offraient ces séquences étant assez rares. Mais tout cela laisse de la place aux histoires personnelles, et Bored To Death apparaît aujourd’hui plus que jamais comme ce qu’elle a au fond toujours été : une série d’acteurs.

Qui pourrait par exemple bouder son plaisir devant Galifianakis confessant à Danson son amour pour une dame de l’âge de sa grand-mère ? Si Bored to Death oublie un peu d’être une série par moment et de faire avancer ses histoires, impossible de ne pas prendre son pied devant tant de talent d’interprétation. Ce sont d’ailleurs les personnages de Ray et George qui ressortent de la saison en laissant la meilleure impression. Jonathan ayant une intrigue plus individualiste, le rapprochement du barbu et du senior fait des merveilles. Schwartzman n’est pas pour autant sur la touche mais ne bénéficie pas d’une histoire assez consistante pour tenir la corde à lui seul. On restera cependant subjugué par la décision finale de l’écrivain/détective d’une moralité ambiguë, à moins que cela ne soit qu’un prétexte dramaturgique pour la prochaine saison. Si c’est le cas, on attend ça avec impatience !

Quoi qu’il en soit, Bored To Death reste fidèle à elle-même : un petit concentré de pop culture new-yorkaise, saupoudré d’alcool, de sexe, de mystère et de marijuana, bien évidemment. Ces substances euphorisantes, qu’elles soient liquides, végétales ou cuisinées dans des gâteaux, sont au cœur de la série et offrent encore et toujours l’occasion de dessiner des portraits d’hommes mi-désuets, mi-modernes, qui tentent de trouver ou de survivre à l’amour et d’assumer leur statut. Ces trois personnages servent surtout à prouver que si l’on ne choisit pas sa famille, celle de substitution qu’offrent ses amis fonctionne tout aussi bien.

Aller plus loin …

– Lire le bilan de la saison 2 de Bored to Death
Se procurer Bored to Death en DVD et/ou Blu-rayir?t=critictoo 21&l=ur2&o=8 - Bored To Death : On ne choisit pas sa famille (saison 3)