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Boss – Listen (1.01)

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boss 101 - Boss - Listen (1.01)

Tom Kane, le maire de Chicago, vient d’apprendre qu’il est atteint d’une maladie neurologique dégénérative. Bien déterminé à rester à son poste, il n’en parle à personne et continue son travail comme si de rien n’était.

Après nous avoir donné des séries de science-fiction/fantasy, Starz change de registre de manière drastique, autant dans la forme que dans le fond, avec Boss, un drame politique.

L’histoire se centre sur Tom Kane, le maire de Chicago, une ville connue pour sa corruption et son équipe de basket. Kane apprend qu’il est atteint d’une maladie dégénérative qui le touche sur le plan neurologique. Pour lui, l’avenir n’est pas joyeux. On lui annonce une série de troubles qui vont petit à petit envahir son quotidien pour l’emmener au point où il ne pourra plus avoir le contrôle de lui-même. C’est la pire des choses pour n’importe qui, mais surtout pour Kane qui se nourrit de pouvoir. Il garde donc ça pour lui-même et continue comme si rien n’avait changé.

Nous sommes alors plongés dans la vie d’un homme puissant et charismatique. Chicago est une ville clé sur le plan politique et Kane la tient d’une main de fer. C’est en tout cas ce que ce premier épisode nous présente avec efficacité.

Certes, l’univers de la politique se révèle légèrement opaque au début et certains points de l’histoire restent un peu flous jusqu’au bout, mais on prend vite la mesure des choses. Plus particulièrement, on comprend quel genre d’homme est Kane et jusqu’où il peut aller. Il y a une certaine violence qui l’habite et on nous dit dès les premiers instants de la série qu’il pourrait en perdre le contrôle, ce qui est presque effrayant comme perspective quand on voit ce qu’il fait alors que ses symptômes se manifestent à peine.

En tout cas, Kelsey Grammer en impose énormément. On le connait principalement pour son travail dans la comédie et ce changement de registre est clairement pour lui l’occasion de montrer l’étendue de son talent. Dans ce sens, il fait un sans faute.

Il faut aussi remarquer qu’il est aidé par la réalisation. C’est Gus Van Sant qui s’en charge et il ne fait pas les choses à moitié. Techniquement, ce pilote est irréprochable, maitrisé d’un bout à l’autre.

Le seul véritable point faible de Boss pourrait être le fait que son personnage principal est condamné. C’est un twist qui ne parait pas nécessaire quand on voit le potentiel que possède le reste de l’histoire. Il n’y avait pas vraiment besoin de ce petit plus scénaristique pour faire de Kane un homme captivant dans un monde qui l’est tout autant.

Au final, Boss illustre une volonté plus que claire de la part de Starz de jouer dans la cour des grands. Ce pilote est une introduction dense et extrêmement prometteuse pour un drama politique qui a une personnalité déjà bien marquée, en plus d’arborer une ambition à la hauteur de celle de ses personnages.

Cet article a originellement été publié le 15 octobre 2011.