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Séries BrainDead : L’invasion des profanateurs dans le monde politique (Pilote)

BrainDead : L’invasion des profanateurs dans le monde politique (Pilote)

braindead mary elizabeth winstead - BrainDead : L’invasion des profanateurs dans le monde politique (Pilote)

Alors que The Good Wife s’est récemment terminée sur CBS (et va même maintenant avoir le droit à un spin-off), les créateurs du show n’ont pas mis de temps à donner le jour à une autre série – toujours pour CBS.

On s’éloigne du monde judiciaire de Chicago au profit d’une satire politique à Washington dans laquelle on retrouve tout de même David Lee Zach Grenier avec la barbe. L’originalité se veut dans l’inclusion d’un élément de SF plus ou moins emprunté à L’invasion des Profanateurs.

Robert et Michelle King ont donc été clairement inspirés par ce qu’ils ont vu aux infos et ont décidé d’exploiter la folie ambiante pour en faire une série prenant place à notre époque pour pointer les dérives, les abus et tout simplement l’absurdité générale de la politique.

In the year 2016 there was a growing sense that people were losing their minds… and no one knew why… until now.

Ce pilote de BrainDead nous introduit à Laurel qui est une réalisatrice de documentaire avec une famille investie dans la politique. Elle prend un travail auprès de son frère, un élu du congrès et se retrouve vite à devoir gérer une crise qui la dépasse. Ce n’est que le début, Laurel étant la seule à réaliser que quelque chose d’étrange se passe, de plus étrange que les histoires politiques de Washington.

Sur papier, BrainDead se veut un show à l’humour grinçant – comme la bande originale semblant inspiré par Mars Attacks le laisserait supposer. À l’écran, le résultat ne se révèle pas aussi déjanté que voulu, en partie à cause du fait que cela est bien trop forcé pour que le délire ambiant puisse complètement prendre. Les tentatives pour créer des scènes plus humoristiques ou décalées sont visibles, mais elles manquent pour beaucoup de naturel.

Le couple King se repose donc sur l’idée que le monde politique est tellement déglingué que ceux qui font partie de cet environnement seraient tout simplement incapables de réaliser que quelque chose de bizarre se passe.

On assiste alors à une sorte d’invasion extra-terrestre qui nous est présenté de la manière la plus ordinaire – et pas extension assez ennuyeuse – qui soit. Le scénario suit un déroulement terriblement prévisible de par le fait qu’il respecte à la lettre ce que les classiques du genre ont établi et qui ont déjà été revisité un nombre de fois incalculable. C’est aussi linéaire que didactique, et terriblement explicite, éliminant immédiatement la couche de mystère qu’il y aurait pu avoir à découvrir comment cela se passait.

Le casting se révèle très vite être le point fort de BrainDead. Dans la peau de Laurel, Mary Elizabeth Winstead (20 Cloverfield Lane) donne le rythme, prête à aller là où le récit la porte et embrasser autant les éléments politiques que ceux de SF. À ses côtés, Tony Shalhoub reconnecte avec ce que cela signifie de jouer un alien – comme il l’a fait dans la franchise Men in Black – avec énergie. Aaron Tveit (Graceland) et Danny Pino (Cold Case) complètent la distribution avec

Le pilote de BrainDead est dans son ensemble convenablement emballé, avec une réalisation qui donne un bon rythme à l’ensemble malgré un scénario qui se repose sur des éléments loin d’être aussi dynamique que voulu.

Si BrainDead peut prendre son envol pour la suite, elle s’ouvre avec un épisode qui se montre – malgré un angle satirique – bien trop conventionnel dans son traitement pour parvenir à convaincre.