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Breaking Bad – Salud (4.10)

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bb410 - Breaking Bad - Salud (4.10)

Mike, Jesse et Gus prennent l’avion pour le Mexique où ils doivent apprendre aux chimistes locaux à fabriquer le produit de Walt. C’est l’anniversaire de Junior et son père est indisponible, récupérant de ses récentes blessures.

La trêve entre Gus et le Cartel pousse Jesse à se mettre dans une position délicate. Il est en effet forcé d’enseigner aux chimistes mexicains comment produire la méthamphétamine bleue, alors qu’il n’est pas réellement capable de contrer le moindre obstacle, si jamais il y en a un qui se présente.

Le petit jeu dans lequel Gus a entrainé l’assistant de Walt est donc à gros risques, car s’il échoue, ils peuvent tous mourir. C’est alors une tension constante qui se fait immédiatement ressentir dans cette partie de l’épisode. L’efficacité de l’ensemble est indéniable et on voit bien à quel point les scénaristes sont désormais confortables quand ils instiguent ce type de conjoncture. Cela fonctionnait à merveille au moment où Walt s’est retrouvé à devoir ruser pour sauver sa vie quand Gus voulait sa mort, et on renoue avec le même type de suspense et d’effets de surprise maintenant que c’est au tour de Gus de mettre en place une stratégie pour s’en sortir.

Il est un peu dommage que le retournement final chez Don Eladio se montre à ce point prévisible, car il y avait matière à prendre le spectateur réellement au dépourvu si ça n’avait pas été mis en scène avec autant d’évidence.

En tout cas, le trio Jesse, Mike et Gus s’est imposé comme étant le véritable moteur de cette seconde moitié de saison et toute l’attention est à présent fixée sur ce qui les attend pour la conclusion.

De son côté, Walt paie le prix de son arrogance et de sa perte de sang-froid. Cela dit, Walt Jr. trouvera là l’opportunité de se retrouver dans la meilleure scène qui lui a été donnée depuis très longtemps. Certes, il ne sert qu’à pousser Walt à s’ouvrir et à nous révéler un bout de son passé dont on perçoit immédiatement les ramifications sur ce qu’il a fait de sa vie, mais la réaction de Junior à ce moment-là offre à son interprète, RJ Mitte, l’occasion de redonner corps à un rôle devenu plus symbolique que tangible.

Enfin, nous avons Skyler qui gère toujours le problème Ted Beneke. La bonne idée est d’impliquer Saul dans le processus ; la mauvaise est de ne pas mettre un terme rapide à cette storyline. Il faut croire que Walt n’a pas assez de soucis comme ça, il faut que d’autres surviennent dans son dos. On peut espérer que ça donnera à Skyler l’occasion de changer la donne et de prouver qu’elle peut être aussi effective qu’elle le prétend, et par la même occasion justifier qu’en tant que protagoniste elle est aussi pertinente qu’on essaie de nous le faire croire – ce qui n’est pas toujours une réussite.

Au final, on peut regretter qu’une plus grosse partie de Salud ne soit pas dédiée à l’intrigue de Jesse, car chacune des scènes les concernant, lui et ses patrons, est excellente. L’ensemble se montre tout de même assez homogène et l’histoire arrive à un point où l’on en oublierait les petites tergiversions qui ont ralenti le début de la saison. On se lance alors dans la dernière ligne droite avec un enthousiasme certain, mais également quelques craintes, étant donné que cette affaire avec Ted pourrait mal tourner et produire des dégâts collatéraux dérangeants.

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