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Call the Midwife : SOS sages-femmes (saison 1)

call the midwife saison 1 - Call the Midwife : SOS sages-femmes (saison 1)

1957. Sage-femme fraichement diplômée, Jenny Lee rejoint le couvent de Nonnatus House situé dans le quartier pauvre d’East End où elle va exercer sa profession aux côtés des ses collègues et des religieuses et découvrir la vie.

Hit de l’année 2012 de BBC One, Call the Midwife se base sur les mémoires de Jennifer Worthir?t=critictoo 21&l=ur2&o=8 - Call the Midwife : SOS sages-femmes (saison 1) et nous raconte ainsi la vie de sages-femmes à la fin des années 50 à Londres dans un quartier défavorisé.

C’est à travers le regard de la jeune Jenny Lee que nous pénétrons dans cet univers. Issue d’une classe plus aisée, elle va, en s’installant au couvent où les sœurs sont responsables d’un service de naissance,  exercer son métier et remettre doucement en cause sa perception de l’existence et de l’être humain. En somme, Jenny Lee a tout à apprendre et c’est là où elle s’y attendait le moins qu’elle va en découvrir le plus.

Call the Midwife se présente donc comme un drame humain, mélange de rires et de pleurs, de moments joyeux et de tristesse, où un soin particulier est apporté autant à la construction des personnages principaux qu’aux patients qui traversent les épisodes. Ils servent à offrir une peinture sociale, à montrer une époque, des mentalités, des conditions de vie dans le but de bouleverser autant l’héroïne que, potentiellement, le téléspectateur.

Pour soutenir cette approche, un soin indéniable a été apporté aux décors et aux costumes pour, même s’il y a forcément des anachronismes, donner l’impression de se trouver dans le Londres d’après-guerre. Lancer un épisode de Call the Midwife revient sans conteste à laisser derrière soi pendant quasiment une heure le 21e siècle pour être emporté dans un autre temps.

Cette sensation vient sûrement plus des personnages que de l’environnement en lui-même ; aussi belle puisse être l’image et aussi travaillé soit la reconstruction historique, on se retrouve une nouvelle fois face au style visuel si formaté de BBC, beaucoup trop aseptisé pour retranscrire les conditions d’hygiène de vie précaires qui régnaient dans ce quartier de l’East End.

Le ton naïf de Jenny Lee se révèle lui aussi à double tranchant. S’il permet de créer par moment un contraste bienvenu, il tend aussi à enfermer le personnage dans ses valeurs pour délivrer des leçons de vies plutôt conventionnelles.

Ce n’est pas pour cela que Jenny Lee ne sait pas être touchante, et les femmes qui évoluent à ses côtés se montrent aussi intéressantes, joviales et/ou émotives. D’ailleurs, le portrait des religieuses se révèle être particulièrement sympathique, nous offrant des sœurs aux personnalités distinctes et pour certaines, bien trempées, ce qui égaie fortement les épisodes.

Au final, Call the Midwife délivre une première saison pleine de charme, dans laquelle il est aisé de se prendre grâce à une excellente gestion des émotions et des personnages très attachants. Il y a par moment de l’emphase sur les bons sentiments, mais cela va avec le traitement narratif choisi et ne vient pas gâcher le plaisir procuré par le visionnage.