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Cane – pilot (1.01)

cane - Cane – pilot (1.01)
Les Duque sont une des familles les plus puissantes de la Floride. Ils sont à la tête d’un véritable empire familial bâti sur l’exploitation du sucre et du rhum. Ils sont également les rivaux des Samuel… Le jour où son ennemi de toujours propose à Pancho un accord commercial visant à racheter des centaines d’hectares de terrain destinés à la culture du sucre, le patriarche des Duque est confronté à un dilemme. Doit-il vendre et réaliser un profit exceptionnel ? Son fils Frank est de cet avis. Ou doit-il suivre les conseils de son fils adoptif, Alex, et conserver ce terrain afin de poursuivre l’exploitation du sucre ? Pour les Duque, l’heure est venue de savoir si les liens familiaux sont indestructibles ou si les conflits, les secrets et la lutte effrénée pour le pouvoir vont avoir raison de leur dynastie…

Ce qui était alléchant dans Cane n’était pas son histoire, mais son casting : Jimmy Smits, Hector Elizondo, Nestor Carbonell, Rita Moreno, Polly Walker… Dans ce monde si cruel de la famille, réussir à s’imposer à la télévision est tâche ardue.

Cane réussit sur quelques idées : Alex Vega (Jimmy Smits) est assez ambivalent et charismatique. Le conflit entre les deux familles, celle des Duque et des Samuels peut se révéler être intéressant si cela est bien exploité.

Pourtant, Cane a des défauts difficiles à oublier : la trop grande place offerte aux mondes adolescents via les enfants d’Alex Vega. Ce qui est bien dans le monde des grandes sagas familiales, c’est avant tout le monde de bataille adulte. Le développement de la jeunesse se doit d’intervenir bien plus tard, surtout quand ils ont cet âge. Ils sont beaux, gentils et ennuyeux. Une trop grande place leur est accordée, tout particulièrement au fils ainé (je crois). Savoir qu’Alex Vega est un bon père n’est pas une mauvaise chose, mais le pilot n’en avait pas besoin.
De plus, le pilote souffre clairement de longueur. On a conscience d’un potentiel, et si l’idée est là, une trop grande retenue empêche le tout de prendre son envol. Est-ce parce que l’on se trouve sur un grand network ? Est-ce l’ombre du parrain ou des Sopranos (source assez évidente d’inspiration) qui empêche vraiment la série de poser de réelles et fiables marques de départ ? Trop d’ambition pour peu d’exploitation, voilà la véritable erreur de Cane.

La question qui se pose alors est : cela en vaut-il la peine ? Il est bien difficile d’y répondre. Le nombre de programmes concurrent pourra avoir raison de la série avant l’heure (sûrement applicable dans mon cas). Le problème des pilotes de ce calibre de nos jours est qu’il s’agit plus de présenter une situation, d’introduire le public à un moment clé dans la vie des protagonistes, que de pouvoir révéler ce que va nous offrir la série.

Pour souvenir, la série familiale de l’année dernière, Brothers&Sisters avait eu droit à un pilot d’assez mauvaise qualité. Cane mérite alors de s’installer gentiment dans la grille pour voir son potentiel. Cela, ce sera aux Américains d’en décider. Pour ma part, je ne pense pas regarder la suite, du moins pour le moment. Si le temps, me le permet, je laisserais, comme il se doit, une véritable chance à la série. Mais, pour le moment, Cane va devoir attendre un peu.