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Séries Castle Castle : Mais où est passé Richard ? (Driven – 7.01)

Castle : Mais où est passé Richard ? (Driven – 7.01)

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Lorsque Kate découvre que Castle n’est pas dans la voiture en feu, commence alors une enquête pour retrouver l’écrivain. Seulement, la vérité pourrait bien être beaucoup plus qu’une simple histoire d’enlèvement.

Après une saison 6 des plus mitigée, Castle revient au moment même où le cliffhanger de l’an dernier nous avait laissé, avec Kate en pleurs dans sa robe de mariée. Cette fois cependant – bon point pour le show – point de musique dramatique, juste le très bon jeu d’actrice de Stana Katic.

De là, David Amann – nouveau showrunner de la série et scénariste de cet épisode – nous embarque dans une « chasse à l’homme » où on se demandera tour à tour si Castle est encore vivant, où il se trouve et surtout ce qu’il lui est arrivé. Les péripéties s’enchaînent alors à un rythme (trop) bien huilé et on a même le droit à un fastforward de deux mois pour fluidifier le déroulement de l’enquête ; les facilités scénaristiques seront présentes tout au long de l’épisode, rendant les moments de tension peu efficaces. On se voit tout de même intrigué au fur et à mesure que les révélations s’accumulent et notamment sur le rôle que jouera plus tard Matt Letscher (Scandal).

Néanmoins, l’affaire, bien que différente dans le fond, est peu ou prou la même que nombre d’histoires l’année dernière au niveau de sa forme. Comme d’habitude, Beckett peut compter sur Ryan et Esposito pour l’aider sur le terrain, sur Tori (Maya Stojan) pour lui donner des extraits vidéos qui feront avancer l’investigation, sur Lanie qui arrive à tout faire et enfin sur Capitaine Gates pour la garder sur de bons rails. Castle ayant depuis longtemps acquis un rythme de croisière, il n’est pas étonnant que les personnages restent cantonnés à leur zone de confort. Il en résulte tout de même un sentiment de frustration et il faut espérer que David Amann possède d’autres histoires à développer pour ses personnages.

Cet épisode étant davantage porté sur la détective que sur l’action, il faut se tourner alors vers sa partie psychologique pour trouver un matériel intéressant. On voit Kate lutter pour ne pas perdre espoir, avec Ryan et Esposito comme consciences qui pourtant, assez étrangement, se rallient très vite contre Castle. À nouveau Stana Katic délivre une excellente performance, notamment dans les petits moments faisant écho à son histoire avec Rick. Driven bénéficie d’ailleurs d’un traitement différent que celui qu’avait pu recevoir Probable Cause (5.05). Dans ce dernier toute l’équipe avait cru à l’innocence de l’écrivain, alors qu’ici le doute s’installe de plus en plus et Kate semble remettre en question sa confiance en Castle. La scène finale de l’épisode est d’ailleurs beaucoup plus amère que douce, au grand dam des fans du couple.

Seules Martha et Alexis ne doutent pas une seule seconde. Totalement désemparées à l’égard de la situation et ne pouvant rien faire de plus que d’attendre que l’enquête se résolve, elles représentent la détresse d’une famille face à un évènement qu’elles ne peuvent contrôler. Lorsqu’elles le retrouvent, il n’y a ainsi pas de place pour le doute, juste pour la célébration, contrastant ici avec l’attitude des coéquipiers de Castle. Malgré un temps d’écran minimal, Molly C. Quinn et Susanna Thompson réussissent à tirer le maximum de ce qui leur est donné.

Driven possède également d’autres qualités, mais ces dernières se remarqueront sans doute davantage à long terme. Contrairement aux saisons précédentes, l’épisode lance un arc mythologique sur plusieurs épisodes au minimum, ce qui n’avait jamais été réalisé par les scénaristes de Castle. La formule de la série tendant à s’essouffler, il est rassurant de constater que l’équipe créative essaie d’autres approches pour tenter de dynamiser le show. Le mystère posé par la disparition puis réapparition de l’écrivain est complexe et intriguant tandis que l’écriture se révèle plus réaliste que la saison dernière.

Si le changement de showrunner provoque indéniablement quelques oublis et imprécisions quant aux personnages, Castle commence néanmoins l’année par un épisode solide. Moins distrayant que Valkyrie (6.01), il impactera davantage le déroulement de la saison que son prédécesseur. A ce stade d’existence de la série il est peu probable que les défauts majeurs se corrigent, mais Castle a encore des histoires à raconter et celle lancée dans cet épisode n’est de loin pas la moins intéressante.

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