Un garde se retrouve assassiné. Un indice met nos détectives sur la piste d’une ancienne affaire résolue par Esposito. En creusant un peu, ils découvrent une nouvelle étonnante sur leur ami. De son côté, Beckett se réhabitue à la vie chez Rick, avec un obstacle de taille : Lucy, l‘intelligence artificielle.
En règle générale, j’ai toujours apprécié les épisodes centrés sur Ryan ou Esposito. Ils permettent un changement de narration bienvenu dans la formule très générique de Castle, et cela nous permet d’en apprendre un peu plus sur nos deux détectives. Cette fois-ci, c’est Javi qui est mis à l’honneur, avec Heartbreaker.
Narrativement parlant, les scénaristes avaient déjà exploré le passé romantique de Ryan au sein de The Wild Rover (5.18). Trois saisons plus tard, c’est donc à son partenaire de voir revenir dans sa vie un amour perdu : Sonia Ruiz (Angelica Celaya de Constantine), son ex-fiancée, qui a également la particularité d’être une criminelle. La relation entre les deux est plaisante, étant source à la fois d’humour et d’émotion. Les deux acteurs possèdent une jolie alchimie, rendant crédible le fait qu’ils aient été sur le point de se marier.
L’intrigue en elle-même se révèle des plus classiques, on sent aisément venir les twists et, malgré le danger dans lequel se retrouve Espo, la tension peine à grimper. Cependant, Heartbreaker va au-delà de l’enquête standard, se reposant beaucoup sur Javi. On découvre sa famille, ainsi que des bouts de sa relation avec Sonia, au grand bonheur de Castle et Ryan, parfaits en commères de service. L’approfondissement de personnages que l’on suit depuis désormais huit années est toujours sympathique, et c’est la qualité première qui ressort de l’épisode. Pour ne rien gâcher, l’humour se montre constant du début à la fin.
Aux côtés de l’intrigue principale se déroule le retour de Kate dans le loft. Les scénaristes en profitent pour mettre le paquet niveau humour, avec une confrontation aussi absurde que franchement amusante entre la capitaine et Lucy, l’intelligence artificielle qui fait son retour. Le procédé peut sembler éculé, mais les acteurs jouent bien le jeu, rendant les différentes scènes plus drôles qu’elles ne devraient l’être.
En outre, ce retour de Kate marque un moment important de cette saison 8 : enfin, Caskett est réuni sous le même toit ! Après moult indécisions et égarements scénaristiques, le couple en est à nouveau un, et l’équipe créative profite de cette occasion pour inclure Martha et Alexis pour une petite scène sympathique entre les trois femmes – quatre, si l’on compte Lucy – de la vie de Rick.
Heartbreaker se concentre ainsi sur le personnage d’Esposito, et ce, avec réussite. Tout ce qui touche le détective est crédible, de son amour pour Sonia à sa forte amitié avec Ryan. Cela donne davantage de peps à une intrigue plus que classique. L’humour et l’émotion cohabitent de fort belle manière, rendant le visionnage très agréable, et me faisant presque regretter que Sonia ne reste pas un peu plus longtemps. Désormais, il faudrait commencer à s’intéresser au fil rouge de cette saison, à savoir la grande énigme LockSat. Après tout, on se rapproche de la fin.