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Séries Castle Castle : Tout le monde part en infiltration (8.03)

Castle : Tout le monde part en infiltration (8.03)

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Castle Saison 8 Episode 3 - Castle : Tout le monde part en infiltration (8.03)

Un étudiant est retrouvé mort empalé dans la forêt. Beckett, bien que poursuivant toujours sa croisade avec Vikram, s’occupe de l’affaire. Sentant une opportunité pour se rapprocher de sa femme, Castle va également enquêter avec l’aide de sa fille.

Après les évènements de XX : Part Two, la pression n’allait évidemment pas retomber d’un seul coup et il fallait donc se charger des retombées. On voit Rick essayer de s’occuper le plus possible dans son appartement vide. Il s’achète même un nouveau système d’exploitation qui parle, faisant référence à ce qu’avait Joaquin Phoenix dans Her. La scène d’ouverture est très drôle, faisant appel au – trop peu utilisé en ce début de saison – côté enfantin de Rick, et aide à nous distraire quant à ce qui s’est passé la semaine dernière.

En parlant d’humour, PhDead n’en manque certainement pas. Le meilleur moment reste sans doute la tentative à la 21 Jump Street de Ryan et Esposito. Musique, ralentis, discussions mode étudiants activée, tout allait parfaitement fonctionner… jusqu’à ce qu’ils se fassent repérer en moins de temps qu’il nous faut pour dire Caskett. C’est très stupide, mais aussi très drôle.

Ryan et Espo en mode Jump Street - Castle : Tout le monde part en infiltration (8.03)

Rick possède également ses moments, notamment lorsqu’il fait tout son possible pour glaner des informations. Tournoi de beer-pong, devenir professeur – son costume va hanter mes nuits pendant un bon moment –, envoyer sa fille sous couverture lors d’une soirée Halloween… Rick fait preuve d’autant d’inventivité que de stupidité, et niveau humour, cela fait mouche. Paradoxalement, cela fait longtemps qu’on n’avait pas vu notre écrivain favori comme ça.

Heureusement d’ailleurs que le côté comique de Castle est au rendez-vous, puisque l’épisode en lui-même possède une tonalité à la fois sombre et triste. Jusqu’à très récemment, les scènes entre Castle et Beckett étaient drôles, émouvantes et parfois sexy. Désormais, chaque interaction entre les deux personnages est remplie d’une tristesse qui, en plus de continuellement nous rappeler à quel point ce choix était inutile, tire l’épisode – et la série en général – vers le bas.

Autrement le côté sombre de PhDead n’est pas à critiquer. La tension est bien gérée tandis que le remake de l’expérience de Stanford permet d’instaurer une atmosphère poisseuse qui ne quittera réellement jamais l’épisode. Comme souvent l’intrigue principale se révèle classique, mais malgré les différents changements de showrunners, l’équipe créative de Castle sait toujours comment nous délivrer une enquête.

Encore une fois, la partie Beckett/Vikram constitue la faiblesse de l’épisode. Même si la capitaine fait revenir une figure connue de la mythologie de Castle, l’enquête ne décolle jamais vraiment. Il manque quelque chose pour rajouter de l’enjeu, en réalité il manque quelqu’un.

Pire encore, Beckett semble s’enfoncer encore davantage dans ses convictions et personne ne prend vraiment la peine de lui faire remarquer. Seule Alexis semble réagir quelque peu à ce qui s’est passé, mais c’est comme si tout l’univers de Castle souffrait d’une gueule de bois généralisée.

Alexis prend justement davantage d’importance d’épisodes en épisodes. Elle aussi se voit envoyée en infiltration, dans un monde qu’elle connaît clairement mieux que Ryan et Esposito. Charmeuse, sexy, mais surtout résolument intelligente, elle offre un nouveau point de vue aux intrigues, tout en étoffant la relation qu’elle possède avec son père. Ce dernier ne se rend d’ailleurs pas vraiment compte de comment il utilise sa fille – ce qu’Espo lui rappelle bien –, ce qui est aussi drôle qu’un peu triste. Qui plus est, la dernière scène entre Rick et Alexis se montre touchante et nous remet un peu de baume au cœur.

On ne va donc pas punir PhDead pour les torts de XX : Part Two. Épisode accrocheur avec énormément de moments drôles, il souffre uniquement des décisions scénaristiques concernant le personnage de Beckett. La série a beau s’appeler Castle, elle ne fonctionne pas vraiment sans ses deux têtes d’affiche enquêtant ensemble. Reste à savoir si l’équipe créative va rapidement s’extirper du piège dans lequel elle est tombée toute seule ou si elle va continuer tête baissée dans la même direction.

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