La mort d’un ressortissant saoudien met l’équipe sur les traces du kidnapping d’une étudiante de Columbia, fille d’un riche égyptien. En cherchant la disparue, Beckett et Castle découvrent qu’elle est une amie d’Alexis et que cette dernière a également été enlevée. Rick voit son pire cauchemar se réaliser.
Le double épisode de mi-saison de Castle est toujours un exercice périlleux, car non seulement les deux épisodes doivent être d’égale qualité, mais il faut aussi qu’ils forment un tout homogène. Mais c’est aussi une tradition. Il s’agit de deux épisodes à la thématique personnelle avec la présence d’une guest star, en général qui prend les traits d’un agent fédéral. Après Dana Delany et Jennifer Beals, c’est au tour de Dylan Walsh d’entrer dans l’arène.
À la différence des deux actrices pré-citées, il le fait par la petite porte. Sans doute parce que l’histoire de Target est plus importante que sa seule présence. La cible du titre c’est Alexis Castle. Même si le personnage n’a finalement que peu d’influence dans la série, on sait combien les liens entre le père et la fille sont profonds. L’épisode mise donc tout sur l’émotion provoquée par l’enlèvement de la jeune fille à la fois sur l’écrivain et sur les membres du commissariat.
Comme l’an dernier, il y a pourtant un vrai problème d’exécution dans Target qui commence tout bêtement par l’implication d’Alexis. De tous les étudiants de Columbia, il fallait bien sûr qu’elle soit amie avec la fille du riche égyptien dont elle ignore pourtant le passif familial ! Drôle d’amitié ! Et qu’elle balance très à propos sur son blog vidéo le jour et l’heure de leur présence à toutes les deux à une conférence ! Rappelons que ce n’était pas faute de la part de Rick de mettre sa fille en garde contre ses activités internet un peu trop voyantes.
L’épisode tient heureusement en haleine grâce au bon rodage de la série, mais ce n’est ni très fin, ni très maîtrisé jusque dans le jeu de Nathan Fillion qui a bien évidemment toujours la larme à l’œil. Stana Katic n’a dès lors pas grand-chose à faire, restreinte par le fait que la liaison des deux personnages ne doit pas apparaître. Il y a pourtant de très jolis moments, quand elle tombe dans ses bras malgré la présence proche de Gates ou la réaction très claire de cette dernière qui donne carte blanche à son inspectrice.
Le problème principal de l’épisode tient au fait que le téléspectateur connaît finalement trop peu Alexis pour croire sans sourciller qu’elle passe en mode MacGyver en crochetant une serrure ou en faisant du coaching auprès de sa copine effrayée. Et cela, c’est entièrement de la faute des scénaristes qui, depuis 5 ans, n’ont pas su exploiter le personnage.
La scène finale aussi haletante soit-elle ressemble un peu trop au risible Taken avec Liam Neeson et Maggie Grace. Espérons que la seconde partie nommée Hunt saura judicieusement s’en éloigner pour rétablir l’équilibre d’un double épisode pour l’heure très bancal.