Kate se rend à un entretien pour un nouveau job pour le FBI à Washington et ne sait pas trop comment l’annoncer à Castle. Tout en prenant une décision quant à son avenir, elle enquête sur le décès d’une jeune femme qui cherchait à prouver que la mort de sa meilleure amie n’était pas accidentelle.
Andrew Marlowe est de retour au scénario pour le final de cette saison 5 qui est comme jamais consacré au futur de la relation du couple vedette qui se mettait ensemble il y a un an jour pour jour. Pourtant les 20 premières minutes sont très timides et ne laissent pas vraiment entrevoir le fond du problème si ce n’est que Kate évite très soigneusement de parler avec Castle en dehors de l’affaire qui les occupe et qui est plutôt bien structurée.
Une fois de plus, Rick démontre à quel point il est aveugle quand il s’agit de Kate dans la mesure où le trouble de la jeune femme est des plus évidents. Le premier à s’en apercevoir vraiment c’est Esposito, nettement plus fin limier que Ryan qui a d’autres choses (heureuses) à penser. L’occasion de mettre en exergue les liens d’amitié très sérieux qui unissent Javier à sa « chef ». Comme il l’a montré de nombreuses fois, Espo est le type sur lequel on peut compter, un roc qui encaisse et sait écouter. Voilà qui fait toute la force du personnage particulièrement cette année.
Même si les choses mettent du temps à s’imbriquer et font grossièrement du sur place – oh, les regards tristounets de Beckett écoutant Castle parler et se disant que cette connivence entre eux va lui manquer – Marlowe a parfaitement construit la seconde partie de l’épisode qui fait intervenir tous les personnages secondaires, ce qui est un luxe dans cette série. Il y a donc pêle-mêle la convocation et le soutien sans faille de Gates, la confession auprès de Lanie, la confrontation avec Castle, la consolation d’Esposito et la discussion de Kate avec son père.
De son côté, l’écrivain fait face à la justesse du discours de Martha sans oublier Alexis, de passage.
À l’image de ce que fut la saison, l’épisode est un spécial Beckett. Kate, Katherine, Katie, ce sont toutes les facettes et la perception qu’elle inspire à son entourage qui sont convoquées ici. Et une fois de plus, Stana Katic est très juste même si la partition à jouer est caduque sur bien des points.
À force d’avoir trop repoussé le moment de l’affrontement des sentiments, Marlowe crée un opus fourre-tout qui brasse dans les 25 dernières minutes ce qui aurait dû s’étaler sur au moins deux épisodes.
Si les shippers tomberont en pâmoison lors des dernières secondes de Watershed, force est de constater que la chose est très mal amenée et que Richard Castle ne ressort pas grandi de son grand geste. Alors que Kate est restée constante, pesant le pour et le contre et faisant le choix de son épanouissement personnel au prix de sa relation, lui semble en proie à la panique. Sa belle déclaration ressemble bien moins à un cri du cœur qu’à une tentative désespérée de la garder dans sa vie.
Sous ses dehors d’épisode tournant dans la relation Caskett, ce final est aussi l’occasion d’un bilan. Le problème étant qu’il n’y a guère que Kate pour se plier à l’exercice. L’héroïne confirme donc son statut alors que l’homme qui donne son nom à la série n’est plus que l’ombre de lui-même. Castle termine sa saison sur un épisode assez peu maîtrisé mais parvient toutefois à relativement sauver les meubles.