Beckett enquête sur la mort mystérieuse d’une danseuse de ballet japonaise. Quand Castle croisera la route d’un ninja, l’écrivain sera convaincu que ce dernier est responsable du crime.
Après les émotions fortes du précédent épisode, Beckett prend un peu ses distances au sein de ce nouvel épisode de Castle. Ce dernier est donc avant tout développé pour utiliser au mieux les talents de l’écrivain en se reposant sur la formule légère du show.
Le duo enquête sur le meurtre d’une danseuse de ballet japonaise, mais ce n’est pas dans cet univers que l’intrigue se déroulera. Très vite, celui-ci s’oriente – comme son titre l’indique – vers le ninja. Les idées les plus farfelues de la série sont parfois les meilleures dans la pratique, surtout quand Castle est inspiré par la situation.
C’est le cas dans The Way of the Ninja qui s’amuse avec l’image des guerriers-espions japonais ancrée dans la culture populaire pour alimenter l’intrigue principale et délivrer des notes d’humour. Dans de telles conditions, rien d’étonnant à voir le romancier se plaire à fournir ses théories qui ont un véritable parfum fictionnel. Castle s’implique sérieusement dans cette enquête, et cela impacte sans doute possible l’épisode dans le bon sens. Celui-ci possède un bon rythme et parvient à voguer entre le travail et la vie personnelle avec une belle aisance.
Le procédé est facilité par l’éloignement temporaire de l’affaire de Beckett qui doit retrouver une ancienne amie pour une soirée. Ainsi, Castle continue le travail en compagnie d’Esposito et Ryan. On retrouve alors le trio qui n’avait pas été exploité depuis longtemps. Bien entendu, il s’agit de les placer dans un club, entouré d’hôtesses japonaises, un environnement dans lequel Kate n’aurait pas pu mettre les pieds. Il reste sympathique de voir les deux flics faire plus que le minimum syndical, avec Castle prenant des initiatives pour faire progresser l’investigation.
Les questionnements de Beckett vis-à-vis du futur possiblement routinier du couple réussissent ainsi à germe de façon plus naturelle. S’il n’y a rien d’étonnant à ce que les scénaristes se frottent donc à cette question classique, surtout avec leur façon de tout passer en revue, au moins, cela permet de donner le jour à des moments intimes entre le couple qui gagne en force simplement par le fait qu’ils ne sont pas ensemble d’un bout à l’autre de l’épisode. Ce procédé permet au passage aussi une meilleure utilisation des personnages secondaires, ce qui n’est pas pour déplaire, il va de soit. La présence de Gates qui ne sait pas trop quoi faire au départ de cette histoire de ninja est aussi un plus indéniable.
Les scénaristes de Castle auront alors bien su utiliser le ninja pour créer de bonnes lignes de dialogues et une certaine dose de mystère dans l’épisode. La conclusion de l’affaire s’avère peut-être trop précipitée, mais cela ne vient pas trop gâcher la qualité générale de l’épisode.