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Séries Channel Zero: Candle Cove : Cauchemars d’enfants, horreur pour parents

Channel Zero: Candle Cove : Cauchemars d’enfants, horreur pour parents

Channel Zero Candle Cove - Channel Zero: Candle Cove : Cauchemars d'enfants, horreur pour parents

Nouvelle anthologie nous venant de SyFy et produite par Max Landis (Dirk Gently), Channel Zero se propose de porter sur le petit écran des Creepypastas. Pour faire simple, ce sont des histoires d’horreur nées sur le net qui lorgnent du côté des légendes urbaines. La plus populaire est probablement Slender Man.

Dans le cas présent, il est question dans cette première saison de s’intéresser à Candle Cove qui nous vient de Kris Straub et qui est adaptée pour la télévision par Nick Antosca. Découpée en six épisodes, cette histoire nous parle de Mike (Paul Schneider), un pédopsychiatre qui revient dans sa ville natale où, dans les années 80, des enfants – dont son frère jumeau – ont disparu avant d’être découverts morts. À peine arrivé, Mike réalise que le show Candle Cove qui était diffusé lors des disparitions est de nouveau à l’antenne et des enfants sont déjà victimes de son influence.

On se retrouve ainsi avec un mélange d’éléments étranges, des décès inexpliqués et une affaire de famille compliquée. Channel Zero: Candle Cove parait par moment recycler des stéréotypes fatigués, mais possède une personnalité propre qui donne naissance à un type d’horreur qui mélange le psychologique à une imagerie intrigante et perturbante.

Dans ce sens, entre son show de marionnettes légèrement dérangeant, ses morts sanglantes et l’emploi d’enfants sortis tout droit des Enfants du maïs, la saison réussit son pari et pourrait même induire quelques cauchemars chez les plus sensibles. Néanmoins, c’est son mystère qui est le véritable moteur dramatique et, dans cette optique, il est surtout question de découvrir une vérité qui a été enfouie sous plusieurs couches de mensonges.

On accompagne donc Mike alors qu’il développe des théories fantasques liées au show Candle Cove que personne ne veut croire au premier abord, mais qui sont pourtant proches de la réalité. Le voyage n’est pas sans surprise, tout comme il n’évite pas quelques clichés, mais il est consistant. Une fois que l’on est pris dedans, il est aisé de rester absorbé, mais plus à cause de l’ambiance étouffante et paranoïaque qui s’installe que par qui se passe.

Candle Cove est le genre de récit qui fonctionne dans ce sens plus pour son atmosphère atypique que par ce qu’il a à dire. Son utilisation de la psychologie des enfants est d’ailleurs un peu trop superficielle, le scénario l’utilisant plus comme une excuse qu’autre chose. On en vient alors rapidement à surtout se focaliser sur les peurs que connaissent les parents à propos de leurs enfants et cela n’est pas dénué d’intérêt, même si le contexte non conventionnel de l’histoire tend à limiter la réflexion.

Dans ce sens, Channel Zero: Candle Cove tire son épingle du jeu grâce à sa tonalité particulière qui s’accorde à ce thriller psychologique qui aurait certainement gagné à avoir un scénario plus élaboré. Le résultat est suffisamment différent de l’horreur que l’on trouve sur le petit écran américain actuellement pour qu’on s’y intéresse, mais cela aurait pu être bien plus.

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