Aller au contenu
Séries Autres séries Chicago Med Saison 2 : Docteurs impuissants vs malades anecdotiques

Chicago Med Saison 2 : Docteurs impuissants vs malades anecdotiques

Chicago Med Saison 2 - Chicago Med Saison 2 : Docteurs impuissants vs malades anecdotiques

De manière générale, les séries de la franchise Chicago n’ont pas été pensées pour révolutionner leurs genres respectifs sur le petit écran. Il n’est donc pas surprenant que Chicago Med n’apporte rien de véritablement neuf dans le domaine des medical dramas.

En soi, ce n’est pas réellement un problème. Le souci est que les scénaristes sont bien trop bien installés dans leur zone de sécurité… et nous n’en sommes qu’au début de la seconde saison. Chicago Med entre en pause pour quelques semaines après 8 épisodes qui suggèrent que le show a une routine qui est bien trop confortable pour risquer d’en sortir.

Il y a beaucoup d’options de disponibles quand on cherche à faire une série médicale. Ce qui compte se trouve être où les enjeux dramatiques sont posés et comment ils sont dosés. La dynamique docteurs/patients varie en fonction de cela et en vient à caractériser la série. Dans le cas de Chicago Med les médecins dominent véritablement et les malades sont bien souvent secondaires.

Il y a une certaine logique derrière cette approche. Après tout, nous ne revenons pas pour ce patient qui a été soigné la semaine dernière, mais pour voir son docteur sauver une autre vie. En théorie au moins, car cela ne fonctionne réellement que si nous pouvons nous investir dans ce qui est en jeu.

Dans le cas de ce début de saison 2, les scénaristes de Chicago Med s’intéressent surtout aux options que le personnel médical peut explorer pour réussir à guérir les malades. L’idée est vraiment que le système, les règles en place et l’éthique posent des résistances qui doivent être au mieux contournées. Quand la seule route possible mène à une voie sans issue, c’est le drame.

L’approche n’est pas inintéressante en elle-même, mais sa mise en pratique est souvent trop impersonnelle pour que cela fonctionne réellement. Peut-être que si cela se passait occasionnellement, l’impact de la réussite ou de l’échec serait plus notable. Malheureusement, la série est vraiment devenue au sujet de ces challenges au point que les patients apparaissent être plus anecdotiques que jamais.

Concrètement, Chicago Med néglige l’aspect humain du drame pour nous présenter à la place des héros qui se voient rappeler sans cesse qu’ils ne sont pas des dieux et que leurs mains sont liées. On pourrait en retirer une bonne critique des maux qui handicapent le système hospitalier aux États-Unis, mais ce n’est pas le cas. En fait, la seule chose qui découle de l’approche narrative adoptée en ce début de saison 2 se trouve être un sentiment d’impuissance.

Rien ne représente mieux que cela que la storyline de Sarah Reese (Rachel DiPillo). Désormais attachée au département psychiatrie, elle se retrouve à prêter assistance à un jeune homme qui est pris dans un réseau de prostitution. Elle tente de tout faire pour l’aider à s’en sortir, mais rien n’aboutit. Ici, tout est à propos des limites de son pouvoir et non de ce que traverse son patient. D’ailleurs, celui-ci est réduit à n’être qu’un archétype et ce qui lui arrive n’a pas réellement d’impact autre que sur Sarah. Certes, elle est donc affectée, mais l’écriture de la série est telle qu’il est difficile de développer de l’empathie.

Ce n’est pas toujours le cas, mais Chicago Med devrait sérieusement penser à donner de la substance à ses patients pour que les obstacles que doivent surmonter les docteurs pour les sauver puissent devenir une véritable source de drama. En attendant, la monotonie gagne du terrain et, vu le peu de développements personnels que ce début de saison 2 proposa, il n’y a pas eu grand-chose pour compenser.

Étiquettes: