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Chicago PD : Faire du neuf avec du vieux (5.01)

Chicago PD Saison 5 Episode 1 - Chicago PD : Faire du neuf avec du vieux (5.01)

C’est une nouvelle ère qui commence pour Chicago PD. Rick Eid devient le showrunner, remplaçant Matt Olmstead, le co-créateur du show. Sans trop de surprise, Eid ne perd pas une minute pour lancer la saison 5 dans sa direction.

Il faut dire qu’il a une tâche assez compliquée, puisqu’il doit gérer le départ de Sophia Bush/Erin Lindsay, mais aussi réintégrer Jon Seda/Antonio Dawson et redynamiser le show qui commençait à montrer des signes de fatigue alors que l’épisode 100 est désormais plus proche que jamais.

Concrètement, Chicago PD doit retrouver ses marques pour aller de l’avant et cela se fait avec beaucoup de pièces en mouvement. Ce season premiere fait donc le maximum dans ce sens, mais rate tout de même quelques marches.

La première est qu’ouvrir en appuyant le départ de Lindsay n’était pas franchement la meilleure approche pour tourner la page de façon nette. La seconde est de négliger d’aborder le retour de Burgess, comme s’il était préférable de ne pas en parler. La troisième est de ramener Antonio à la va-vite dans le dernier acte pour justifier qu’il quitte le bureau du procureur — suite à l’annulation de Chicago Justice.

Tout ceci donne l’impression qu’il y avait juste une liste de choses à faire et que Rick Eid ne pouvait pas réellement s’encombrer avec ou qu’il ne savait pas — dans le cas de Lindsay — comment gérer un problème qu’il n’avait pas créé.

Par contre, il se montre plus déterminé à mettre en place la conjoncture de cette saison 5 de Chicago PD. Il ramène ainsi Mykelti Williamson dans le rôle du lieutenant Denny Woods pour qu’il serve de chien de garde, toujours à l’affût d’une erreur qu’Hank pourrait commettre. À cela, on ajoute l’introduction d’un politicien joué par Wendell Pierce qui sera récurrent et montre une volonté d’explorer plus en profondeur les particularités de Chicago.

Dans ce sens, il y a du potentiel. Dommage donc que l’intrigue principale s’articule autour d’une fusillade qui a mal tourné et qui ajoute une dose de tragédie sur le dos d’Halstead qui n’en avait pas spécialement besoin. D’ailleurs, l’histoire progresse de façon linéaire en suivant un découpage trop prévisible. Cela devient vite mécanique et si la politique ne s’en mêlait pas, cet épisode aurait rapidement pu manquer de carburant.

Cela dit, Chicago PD ne peut que tirer profit de changer certaines choses. Même s’ils sont introduits maladroitement, ils sont également prometteurs, car ils devraient permettre de sortir des vieilles routines. L’ajout d’une caméra dans la salle d’interrogatoire par exemple va forcer Hank à montrer plus de retenue là où il avait l’habitude de ne pas en avoir. De plus, il faut reconnaitre que le départ de Lindsay va certainement bousculer la dynamique dans l’équipe. Atwater peut profiter d’être plus mis en avant, mais on peut espérer que cela sera fait avec plus de subtilité que dans cette reprise dans laquelle Ruzek en fait des tonnes pour lui permettre de nous rappeler qu’il est le seul Afro-Américain de l’équipe.

Quoi qu’il en soit, c’est une presque nouvelle Chicago PD qui prend forme, même si elle ne fait que réagencer des éléments qui étaient déjà familiers. La reprise est un peu maladroite par moment, mais elle va au bout de ce qu’elle avait à faire. Reste à voir si cela permettra des évolutions intéressantes par la suite.

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