April et Ram se retrouvent perdus en territoire Shadow Kin, prêts à affronter leur roi. Sur Terre, Charlie n’a d’autre choix que de prendre une décision dramatique pour sauver le monde des pétales carnivores.
Serait-il possible qu’après seulement 4 épisodes, Class se soit enfoncée trop rapidement dans un trop-plein d’intrigues sans avoir de direction précise sur la juste manière de les aborder ? Brave-ish Heart semble malheureusement donner raison à cette théorie, tant la différence de qualité dans le traitement des deux arcs narratifs principaux fait peine à voir.
D’un côté, les enjeux émotionnels créés par le dilemme auquel fait face Charlie (Greg Austin), et dans une moindre mesure Miss Quill (Katherine Kelly), est une réelle avancée pour les deux personnages qui n’en ressortent pas sans dommage. De l’autre côté cependant, la voie empruntée pour mettre un terme à la situation d’April (Sophie Hopkins) a de quoi laisser perplexe, tant tout semble sonner faux et superficiel.
Le véritable problème est que, au lieu de renforcer April, son histoire de cœur partagé ne la rend que plus niaise et stéréotypée. Il est clair que l’on essaie de nous vendre que derrière son apparence d’ingénue se cache une battante qui refuse d’abandonner et qui est prête à se mettre en danger pour protéger ce qui lui est cher. Cela aurait pu fonctionner si l’exécution s’était départie des maladresses qui font pencher la balance vers du comique plus que comme l’épique escompté.
Le fait est que Ram (Fady Elsayed) n’est pas ici pour aider. Sa présence aux côtés d’April est complètement anecdotique et apporte une dose de sentimentalisme plutôt malvenue quand tout est là pour nous faire croire que les enjeux sont d’une importance capitale. Toute cette intrigue n’est en fait qu’un raccourci scénaristique qui permet de repousser l’échéance quant à la situation de Charlie et Miss Quill, ce qui est dommage quand on voit à quel point l’ensemble de la distribution est sous-utilisé.
Il est ainsi difficile de pardonner le dernier quart d’heure qui règle une majorité des problèmes en claquant des doigts. À ce stade, il s’agit presque d’une insulte à l’intelligence du spectateur et clairement loin de ce que semblaient annoncer les premiers épisodes. Tout n’est pas bon à jeter, mais la déception prédomine face à ce travail bâclé.
En ce sens, il serait intéressant que les scénaristes recentrent leur propos autour de leurs personnages qui sont le réel moteur de l’histoire. L’action ne devrait pas occuper une place aussi prépondérante quand l’exécution n’est pas à la hauteur et, jusqu’à présent, Class a prouvé être bien meilleure en se penchant sur les tourments émotionnels de nos héros.
Désormais et avec l’arc d’April arrivant à son terme, il n’y a plus qu’à espérer que le reste de la saison parviendra à tirer son épingle du jeu et à donner une conclusion à la hauteur de l’investissement demandé. D’autant plus qu’après Brave-ish Heart, capitaliser sur le combat intérieur que vit Charlie et l’implacable esprit vengeur de Miss Quill semble la route la plus grisante. Il est simplement dommage que pour ce faire, Tanya (Vivan Oparah), Ram, April et Matteusz (Jordan Renzo) se retrouvent relégués à la place de faire valoir sans intérêt.