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Class : Rien que la vérité (1.06)

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class saison 1 episode 6 - Class : Rien que la vérité (1.06)

Miss Quill place Ram, Tanya, Charlie, Matteusz et April en heure de colle afin de pouvoir rencontrer les Gouverneurs en secret. Cependant, une météorite entrée en collision avec l’une des failles propulse les cinq adolescents loin de leur réalité, où le seul moyen de s’échapper n’est autre que de révéler toute la vérité.

 Après la débâcle du double épisode de mi-saison, il est rassurant de découvrir que Class est encore capable de délivrer quelque chose de correct.

Detained s’impose alors comme une aventure émotionnellement chargée qui essaye quelque peu maladroitement d’en raconter davantage sur son club des cinq. Sur ce point, le pari est plutôt réussi et l’exécution possède d’ailleurs un cachet qui faisait défaut aux épisodes 4 et 5 de cette première saison de Class.

Ce qui est dommage est que l’ensemble manque d’une certaine ambition et souffre toujours de maladresses liées au numéro de jonglage entre humour et drame. Le choix de construire tout l’épisode en huis clos étouffant où les émotions des personnages sont mises à nue est une bonne idée en soi, mais pour que cela fonctionne complètement, il aurait été plus intéressant de ne pas se contenter de révélations aussi banales.

Seuls Matteusz (Jordan Renzo), Tanya (Vivian Oparah) et Charlie (Greg Austin) se retrouvent finalement avec le bon côté du bâton scénaristique. Leurs considérations et frayeurs sont peut-être minimes en comparaison à ce qu’il se passe, mais possèdent une légitimité qui résonne avec impact. Le sentiment de Tanya de ne pas être un membre du groupe à cause de son âge et la peur de Matteusz en conflit avec ce qu’il ressent pour Charlie sont des émotions compréhensibles et beaucoup plus intéressantes que les problèmes du couple April – Ram auquel personne n’a jamais réellement cru.

D’ailleurs, quand il s’agit de romance, seuls Charlie et Matheusz se placent véritablement comme une valeur plausible et donnant envie de s’investir. Dans le cas d’April (Sophie Hopkins) et Ram (Fady Elsayed), le souci vient avant tout de ce dernier pour lequel il est compliqué de créer la moindre connexion tant le jeu d’acteur comme le matériel fourni au personnage est agaçant. Qu’il soit le vecteur principal d’une dose d’humour est une chose, seulement son écriture apparaît maladroite et témoigne presque de l’incapacité des scénaristes à réellement l’engager dans quelque chose de plus dramatique. C’est dommage puisque son introduction possédait le plus fort potentiel quand il s’agissait de traiter de thématiques plus sombres de Class.

Malgré cela, Detained parvient quand même à tirer son épingle du jeu avec une intrigue qui n’est pas surprenante, mais qui reste efficace. Cela est surtout dû à une réalisation qui donne le sentiment d’être plus travaillée que les épisodes précédents et qui recentre son propos autour d’une seule et même idée d’un bout à l’autre. Il aurait d’ailleurs été intéressant de découvrir comment Miss Quill (Katherine Kelly) aurait réagi dans une telle situation et les vérités qu’elle aurait révélées au groupe. Il est certain que l’équipe créative cherche à en garder sous le coude pour la fin de saison et cela n’est pas plus mal, surtout quand la veine émotionnelle prédomine sur l’action.

On pardonnera alors volontiers à  Class ses impairs si les deux derniers épisodes de la saison délivrent dans le même registre. S’il est vrai que le fil rouge n’est pas encore très clair, tout semble porter à croire que l’affrontement entre Miss Quill et Charlie concernant le génocide ou le sauvetage d’une race va être au centre du débat. Au moins, il est évident que la fin ne pourra que surprendre, que cela soit pour le meilleur ou pour le pire.

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