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Class : Stupeur et Tremblements (1.08 – Fin de saison)

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class saison 1 episode 8 - Class : Stupeur et Tremblements (1.08 - Fin de saison)

Cet article contient de légers spoilers qui pourront donner des informations sur le destin de certains personnages. Vous êtes prévenus.

Coranikus trouve un moyen de revenir sur Terre pour semer le chaos si April n’accepte pas de devenir sa captive. Ram, April, Charlie, Matteusz, Tanya et Miss Quill n’ont alors que peu de temps pour sauver ceux qu’ils aiment et mettre un terme à la folie meurtrière du Shadow Kin.

Class n’aura très certainement pas eu une saison parfaite. Entre son rythme à bout de souffle et le jeu d’acteurs à la limite de l’acceptable, la série a plus d’une fois failli faire pencher la balance dans le médiocre, voire dans le mauvais. Pourtant, l’empathie quasi immédiate instaurée par le scénario à l’égard de notre groupe de héros est restée une valeur, maintenant à flot l’intérêt tout en alimentant l’espoir que toutes ces bouteilles narratives jetées à la mer gagneraient en importance à la fin.

Apparemment, tout vient à point qui sait attendre puisque The Lost est sans conteste l’épisode le plus percutant de cette saison 1 de Class, que ce soit dans son exécution globale ou dans sa façon de clôturer ses intrigues principales sans oublier de relancer l’intérêt pour une possible suite.

Dès ses premières minutes, The Lost marque par sa capacité à créer le choc en faisant tomber les pions de son échiquier de manière aussi stylisée que violente. En termes d’histoire, choisir une voie si radicale est à la fois un peu fou et gage d’une confiance impossible à ignorer. Ram (Fady Elsayed) et Tanya (Vivian Oparah), probablement les personnages les moins utilisés de cette première saison, se retrouvent ainsi avec un matériel neuf et tragique qui rétablit leur position au sein du groupe et qui permet entre autres choses de les propulser sur les devants de la scène.

Le seul point dommageable à ce niveau est que Ram n’arrive toujours pas à se sortir de son extrémisme émotionnel et finit par passer une majeure partie de l’épisode à l’écart de l’action. Ce qui est loin d’être le cas de Tanya qui, en plus de voir ses motivations renouvelées, s’impose tout au long de l’épisode comme la voix étant de la raison et — d’une certaine manière — du spectateur.

class saison 1 episode 8 katherine kelly - Class : Stupeur et Tremblements (1.08 - Fin de saison)

De son côté, April (Sophie Hopkins) se révèle être le cœur de l’histoire que cela soit au sens propre comme au figuré. L’étonnant retournement de situation qui touche son personnage dans les derniers instants a beau être à la limite du comique, il n’en empêche pas moins que sa légèreté et son courage n’est pas sans rappeler Clara Oswald face à son destin irrémédiable.

La vérité est que si Class s’adresse à un public différent de celui de la série mère, les thématiques abordées et la violence utilisée pour les dépeindre sont loin d’être en reste. Ainsi, il n’est pas surprenant que l’élément à retenir de cette fin de saison est l’évolution de Charlie (Greg Austin) et Miss Quill (Katherine Kelly).

Les deux personnages sont depuis le départ le centre de toute l’attention, de par leur nature extra-terrestre, mais avant tout par le désir de vengeance qui les habite. La confrontation à Coranikus n’est alors qu’un prétexte sanglant pour les amener jusqu’à leur point de rupture et si cela les pousse tout d’abord à affirmer leur position quant à la meilleure marche à suivre, le plus important est ce que cela dévoile sur leur relation.

Leur haine mutuelle n’est pas sans cacher une pointe d’affection qui n’a jamais été aussi bien montrée que dans ces courts instants. Il faut alors espérer que dans le cas d’une suite, Patrick Ness n’hésite pas à capitaliser sur le nouveau statu quo et sur ce lien qui les unit malgré leurs divergences d’opinions.

En conclusion, Class à beau ne pas avoir été exempt de quelques maladresses, il n’en reste pas moins que l’ensemble a su délivrer la dose d’épique et d’émotion attendue. Cet épisode de fin est alors la juste représentation d’une série pleine de potentiel qui sait utiliser intelligemment ses clins d’œil à Doctor Who pour susciter l’intérêt autant que pour faire avancer son histoire.

Si la révélation sur le véritable visage des gouverneurs n’est pas une indication de l’ambition de la série à vouloir s’imposer comme un juste univers parallèle à celui du Docteur, impossible de savoir ce qui pourrait l’être. En attendant, il va falloir prendre son mal en patience jusqu’à l’annonce qui décidera du destin de nos héros de fortune face aux horreurs venues des quatre coins du temps et de l’espace.