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Crisis : Kidnapper les enfants du 1% (pilote)

Crisis 1x01 - Crisis : Kidnapper les enfants du 1% (pilote)

Le fils du président des États-Unis et ses camarades de classe se font kidnapper. Le FBI est immédiatement sur l’affaire, tandis qu’un membre des services secrets est parvenu à sauver un enfant et est pris en chasse.

Rand Ravich, le créateur de Life, revient sur NBC avec une de ses séries au concept que l’on a vu fleurir ces dernières années. Le pitch n’a donc rien d’original, puisque Crisis nous parle d’un kidnapping orchestré par un groupe mystérieux très bien organisé et des représentants des forces de l’ordre qui veulent les appréhender. Étrangement, pratiquement aucun show de ce type n’est parvenu à réellement trouver le succès, mais celui-ci aura peut-être plus de chance.

Ce n’est pourtant pas gagné quand on voit ce pilote. La mise en scène est tellement classique que cela en devient rapidement lassant, car les twists n’en apparaissent que plus prévisibles. Les ressorts dramatiques nous sont livrés de façon trop mécanique pour pouvoir fonctionner sur un plan émotionnel et les pseudo-révélations ont un impact assez superficiel à ce stade.

L’idée de Crisis n’est pourtant pas dénuée d’intérêt. Le kidnapping d’enfants dont les parents sont riches et puissants ouvre la porte à un chantage élaboré à grande échelle dont les conséquences pourraient faire vibrer toute la nation, ce qui est ambitieux et intrigant. Cela dit, c’est également traité dans ce premier épisode d’une manière extrêmement banale. Que l’accent soit porté sur une agente du FBI et sa sœur, dont la fille fait partie des otages, permet de relier deux points de l’histoire en douceur et en créant une connexion émotionnelle, mais puisque c’est tout ce qui est fait dans ce sens, cela réduit rapidement l’intérêt que l’on pouvait développer pour les enfants et leurs parents.

En fait, ce pilote s’égare en voulant donner sans tarder un visage aux kidnappeurs et en posant les bases de ce qui les motive. Mélanger ça avec les passages auprès des kidnappés, le FBI, les parents et l’homme des services secrets qui a réussi à s’enfuir au moment de l’attaque et qui est désormais traqué, c’est un peu beaucoup pour une introduction dont le montage est d’une rigidité effarante.

Concrètement, les scénaristes de Crisis semblent désespérés de nous montrer qu’ils ont des idées et ils pêchent alors par excès de zèle. Ils en racontent trop et, pourtant, cela parait presque ne pas être suffisant tant ils s’appuient sur des poncifs du genre qui ne font qu’entretenir un air de déjà vu qui n’intrigue pas le moins du monde.

Au final, Crisis et son jeu de cache-cache avec le pouvoir trouveront peut-être rapidement de quoi devenir addictif. Pour le moment, ce pilote suggère avant tout que l’on va nous servir une série comme tant d’autres dont la différence s’affirme surtout dans la composition de son casting qui devient sans tarder le principal attrait du show, pour ne pas dire l’unique à ce stade.