Suite à son face à face avec Haskell, Langston a quitté la police de Las Vegas. Le département est alors chamboulé et Catherine se voit rétrogradée, étant remplacée par D.B. Russell qui arrive tout juste de Seattle.
Une fois de plus, CSI évolue, et ce, au grès de ses changements de casting et de showrunners. Il faut dire que le remplacement de Laurence Fishburne a créé l’environnement idéal pour installer une dynamique nouvelle. De plus, il est dès le départ annoncé que Marg Helgenberger n’allait pas rester plus d’une demi-saison et il était dès lors nécessaire de préparer la transition.
On nous introduit alors D.B. Russell qui est joué par Ted Danson. Il prend la tête des CSI de Las Vegas et va, dès les premières minutes, imposer un style différent de celui qui précédait et qui ne s’était jamais trop éloigné de celui de Grissom. Il était donc temps de réellement marquer une différence, car sans William Petersen, il manquait toujours quelque chose et rien ne pouvait véritablement combler le vide.
Russell est un père de famille souriant et autoritaire qui encourage ceux qui sont sous ses ordres à suivre leur instinct. En tout cas, il introduit un peu de légèreté et un rythme bien à lui qui permettent à la série de rapidement retrouver un certain style. Le problème qui persistera d’un bout à l’autre de la saison est par contre que les scénaristes n’essaient pas d’en faire juste un peu plus occasionnellement pour injecter une dose de complexité. Il est d’ailleurs rare d’avoir plus d’une investigation par épisode, alors que pendant longtemps il y en avait au moins deux et ça fonctionnait plutôt bien. Tout finit donc toujours par se rejoindre et si cela donne régulièrement des intrigues bien ficelées, plus la saison avance et plus il devient difficile de réellement se prendre au jeu à cause de la tonalité générale.
À dire vrai, le souci est qu’avec le départ de Marg Helgenberger et l’introduction d’Elisabeth Shue pour la remplacer, il est de nouveau nécessaire de s’adapter à une nouvelle dynamique. Deux changements majeurs dans une seule saison, c’est beaucoup. Certes, Fin, le personnage de Shue est rapidement imposé – au détriment de certains anciens malheureusement –, mais cela semble surtout amplifier des problèmes qui étaient pourtant en train de disparaitre. Les épisodes sont ainsi souvent superficiels et exécutés de façon mécanique pour laisser Fin faire son show pendant que Russell tente de maintenir ses troupes dans les rangs. C’est parfois un peu confus.
Malgré ça, il faut noter qu’Elisabeth Harnois a elle aussi rejoint la série en tant que régulière cette saison et s’est immédiatement fondue dans le décor, comme si elle était là depuis longtemps. Elle apporta d’ailleurs des développements intéressants pour Ecklie et même Hodges.
Au final, le changement a du bon dans certaines limites dans cette 12ème saison. La série a retrouvé une sorte de jeunesse et a su régulièrement délivrer d’excellents épisodes, bien que cela ne fasse pas totalement disparaitre les méfaits de l’âge. La transition a été bien négociée, mais sur la durée il devient apparent que les scénaristes ont trop joué la sécurité et cela se fit trop sentir durant la seconde mi-saison. Il faut espérer qu’ils prendront plus de risques la saison prochaine.