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CSI – Kitty aka le backdoor pilot de CSI: Cyber (14.21)

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Lorsque la femme d’un propriétaire de casino est retrouvée morte, l’équipe de D.B. soupçonne au départ le mari jusqu’à l’arrivée de l’agent Avery Ryan, à la tête de la division Cyber Crime du FBI. Cette dernière va entrainer leur enquête dans une toute nouvelle direction.

Alors que la franchise CSI semblait tranquillement se diriger vers sa fin à un certain niveau, elle pourrait bien retrouver un nouveau souffle avec le lancement d’un nouveau spin-off intitulé CSI: Cyber. Comme le veut la tradition, chaque série commence dans une autre et c’est ainsi que l’agent Avery Ryan – incarnée par Patricia Arquette – débarque à Las Vegas pour résoudre une affaire cybernétique.

Contrairement à CSI: Miami et CSI: NY où il était question de suivre la police scientifique dans une autre ville, ce nouveau spin-off s’éloigne de la formule de base en se tournant vers la cybercriminalité.

Fortement intéressé par le sujet, Anthony E. Zuiker – le créateur de la franchise – se trouve donc derrière le projet, ayant co-écrit le scénario avec Carol Mendelsohn (showrunner de CSI qui vient tout juste de quitter le navire) et Ann Donahue (showrunner de CSI: Miami).

Cela se révèle assez problématique, car le backdoor pilot de CSI : Cyber se présente comme une sorte de mélange des trois séries de la franchise, avec juste un terrain de jeu plus grand. Patricia Arquette se retrouve rapidement à faire des démonstrations pour bien nous expliquer en quoi consiste son travail, peu aidé par une écriture vulgaire.

Le crime en lui-même n’est pas assez complexe dans sa forme pour demander des explications. Malgré sa volonté de parler à sa façon de vol d’identité, le déroulement de l’intrigue manque de crédibilité et ne peut pas vraiment insuffler une once de paranoïa ou d’anxiété.

Kitty se révèle en vérité comme un épisode classique de CSI orienté vers un crime cybernétique. Peu d’efforts sont faits pour tenter de crédibiliser cet univers et l’ensemble n’a en vérité que pour but de nous introduire à la tête d’affiche. Si le talent de Patricia Arquette n’est plus à discuter, le matériel dont elle hérite est franchement mauvais. Sorte de version féminine de Cal Lightman de Lie To Me, Ryan est une femme qui sait juste mieux que les autres personnes dans la pièce. Le léger dilemme moral qui lui est posé durant quelques secondes ne lui offre même pas l’occasion de montrer une autre facette de sa personnalité.

Beaucoup d’efforts sont faits pour impressionner, mais de la pire des façons possibles – étant plus proche de ce qu’on trouvait à Miami que dans les débuts à Las Vegas. Du coup, on est à peine étonné d’entendre Avery faire une promesse qu’elle ne devrait pas faire, participant ainsi à éviter toute couche de subtilité.

Il est donc quelque peu navrant de voir Patricia Arquette délivrer de telles lignes de dialogues d’un bout à l’autre ; l’épisode enchaine les situations les plus clichées de CSI sans laisser paraitre à un moment ou un autre un élément de la personnalité du spin-off.

Si le sujet rendait le projet pertinent, le traitement en lui-même remet en cause tout cela car rien de prometteur ne ressort ici. On ne peut alors qu’espérer fortement que ce nouveau spin-off puisse s’éloigner de l’univers aujourd’hui tristement formaté de la franchise, pour se distinguer et porter un regard intéressant sur la cybercriminalité, comme CSI avec pu le faire en son temps sur le monde de la police scientifique.