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CSI: Cyber : l’agent Ryan à la rescousse (pilote)

CSI Cyber 1x01 - CSI: Cyber : l’agent Ryan à la rescousse (pilote)

L’agent Avery Ryan, à la tête de la division Cyber Crime du FBI, se lance avec son équipe dans une investigation pour retrouver un bébé kidnappé grâce à une webcam qui a été piratée. Elle ne tarde pas à découvrir qu’il se cache derrière quelque chose de plus gros…

À l’image de CSI en son temps qui aura permis de véritablement familiariser le public au travail plus scientifique de la police (dans les limites que le permet une fiction), CSI : Cyber se présentait comme une série dérivée un peu plus ambitieuse que les deux précédentes (Miami et New York) en allant se frotter à la cybercriminalité, sujet qui mérite amplement d’être couvert.

Cependant, il était un peu trop clair avec Kitty – le backdoor pilot – que ce qui était prometteur sur papier n’était pas destiné à être retranscrit à l’écran. On pouvait encore à ce niveau espérer que cela venait avant tout du fait que l’épisode prenait place dans la série mère et se devait de coller à la formule (actuelle) de cette dernière. Les premières minutes de l’épisode intitulé Kidnapping 2.0 confirme le pire et nous annonce alors un show loin d’avoir ce qu’il faut pour relancer la franchise CSI dans la bonne direction. Au scénario, Carol Mendelsohn, Ann Donahue et Anthony E. Zuiker, piliers de la franchise, semblent avoir définitivement déconnecté avec ce qui faisait la force de CSI à ses premières heures.

Éloigné de toute forme de sobriété, cet épisode de CSI : Cyber tente d’en mettre plein la vue et en fait des tonnes. Réalisation poussive, musique intrusive, dialogues explicatifs sans raison valable, on n’échappe à rien. On peut presque se sentir agressé durant les premières dix minutes tellement les scènes s’enchainent vulgairement pour installer le kidnapping d’un bébé et lancer l’équipe de Ryan à la poursuite des responsables.

Avec tout juste un Oscar en poche, Patricia Arquette a surtout le mérite d’être la première femme à la tête d’un show CSI, mais l’agent Ryan est très loin de ce que l’aujourd’hui iconique Gil Grissom pouvait être. Son passé est là pour légitimer sa place dans la série, sans pour autant donner au personnage la gravité recherchée. Au contraire, cela fait plus de Ryan une sorte de stéréotype télévisuel qui enfonce l’agent du FBI qui n’avait pas besoin de cela avec déjà des lignes de dialogues plus que discutables.

Il faut dire aussi que CSI : Cyber ne parvient pas trop à donner corps à sa partie plus technologique. Si ces crimes ont de quoi glacer le sang, la mise en scène ici rend l’affaire presque trop ordinaire et ne réussit pas à mettre véritablement en valeur ce qui est censé la démarquer des autres crimes. Les séries CSI ont toujours eu un côté quelque peu didactique, tout particulièrement dans leurs débuts, pour exposer clairement les procédures nécessaires pour trouver les preuves. On ne peut passer à côté de cela à un certain degré et il y a même des raisons valables pour prendre le temps d’expliquer les procédures des criminels pour mieux signifier les dangers. Reste que cela doit bénéficier d’un traitement solide qui est tout simplement absent. On survole les points techniques les plus pertinents et tombe dans le ridicule pour le reste.

Il semble alors que CSI : Cyber profite surtout du fait qu’elle met en scène une division du FBI pour fournir plus d’images en 3D et de l’action musclée délivrée en grande partie par James Van Der Beek dans la peau de l’agent de terrain et second de Ryan. Les autres membres se trouvent avant tout derrière leur écran, mais sont aussi peu intéressants. Le FBI offre surtout un terrain de jeu plus large pour les scénaristes qui ne sont pas vraiment intéressés par faire un portrait réaliste de l’agence gouvernementale.

CSI : Cyber avait donc un point de départ intéressant, mais possède une exécution sans saveur qui ne fait que mettre en valeur les défauts narratifs et l’approche vulgaire qui a été choisi.