Suite à la disparition de son frère, Jeff, un journaliste, se retrouve à enquêter sur les fans d’une populaire série télévisée intitulée Cult aux côtés de Skye, assistante sur le fameux show.
Alors que Joe Carroll et ses disciples sévissent actuellement sur FOX dans The Following, un autre culte émerge sur le petit écran américain : celui au cœur de la création de Rockne S. O’Bannon, tout simplement nommé Cult, diffusée sur The CW.
Le co-créateur de Farscape revient donc avec une série méta qui pousse le concept du fanboy dans ses extrêmes pour brouiller la frontière entre la réalité et la fiction. Ici, Cult désigne à la fois la série que nous suivons et celle que les personnages du show regardent ou produisent – la fausse série, dirons-nous.
Cult – la (vraie) série – met en scène Matt Davis dans la peau de Jeff, un journaliste qui se retrouve à enquêter sur Cult – la (fausse) série – suite à la disparition étrange de son frère. Aux côtés de Skye, une jeune assistante de recherche, il découvre l’existence d’une communauté de fans un peu bizarres qui voit dans le show qu’ils visionnent plus que cela.
Jeff est donc utilisé pour bien poser le sujet et les concepts qui gravitent autour. On se retrouve dès lors à assister à des échanges explicatifs qui se montrent presque trop pédagogiques pour être crédibles ; de même, les informations sur les personnages sont délivrées de façon plutôt malhabile. Le premier épisode de Cult se devait ainsi de fournir un certain nombre d’éléments nécessaire à la compréhension de l’univers, seulement il le fait avec un manque de doigté plutôt désagréable.
Cependant, quand on se tourne concrètement vers Cult – la fausse série – on obtient une œuvre étrangement plus subtile. Entre une création à l’image travaillée (voire plus que celle que l’on regarde) et des interprètes qui surjouent quasiment en continu pour bien nous signifier que nous suivons une fiction dans une fiction (sans oublier les mauvaises lignes de dialogues !), l’orchestration se révèle plus travaillée. C’est important pour aider à bien garder en mémoire qu’il s’agit de scènes scénarisées par le mystérieux Stephen Rea, surtout qu’à l’exception d’une rencontre éclair, on ne fait pas la connaissance des acteurs dans l’envers du décor de la fictionnelle Cult. Par ailleurs, cet épisode ne se montre pas toujours très explicites sur les limites entre la réalité et la fiction pour renforcer le sentiment d’étrangeté créée par cet énigmatique contexte.
Avec un concept qu’on peut qualifier de quelque peu alambiqué, mais ambitieux, Cult délivre un pilote qui doit donc poser convenablement son sujet et cela se fait de façon plus que maladroite. Cependant, l’ensemble se révèle aussi intrigant et prometteur.