Aller au contenu
Séries Autres séries Daredevil Saison 1 : le justicier de Hell’s Kitchen est sur TMC

Daredevil Saison 1 : le justicier de Hell’s Kitchen est sur TMC

daredevil saison 1 TMC - Daredevil Saison 1 : le justicier de Hell's Kitchen est sur TMC

Alors que l’on peut se rendre en salles obscures pour découvrir le dernier volet de l’univers cinématographique de Marvel avec Avengers: Infinity War, TMC diffuse la première série super-héroïque de Netflix, et nous plonge dans le quartier de Hell’s Kitchen avec la première saison de Daredevil.

Développé par Drew Goddard avec Steven S. DeKnight en tant que showrunner, Daredevil cherche à se démarquer avec une approche qui se veut plus sombre. Une orientation inévitable quand il est question de l’homme sans peur, ce justicier de l’univers Marvel qui en aura connu des vertes et des pas mures (c’est peu dire).

Quoi qu’il en soit, Daredevil – la série – se déroule dans un monde post-Avengers au sein d’un quartier difficile qui doit se reconstruire tant bien que mal. Cette situation aura aussi permis l’expansion de la criminalité que veut combattre l’homme au masque noir. Ce dernier n’est autre que Matt Murdock, un avocat aveugle qui vient tout juste d’ouvrir son cabinet avec son meilleur ami, Foggy Nelson.

Composée de 13 épisodes, cette première saison de Daredevil s’attèle à nous raconter les origines du justicier, le voyage qui doit le mener à enfiler son costume rouge. Il y a différentes étapes à franchir pour arriver à ce niveau, ce qui se fait de façon plutôt didactique, avec l’élimination un par un des obstacles se trouvant entre Matt et son ennemi, Wilson Fisk.

Daredevil devient rapidement autant au sujet de l’émergence d’un héros à Hell’s Kitchen que de la naissance du gangster appelé Kingpin (ou Le Caid) dans le comic book. Les deux déclarent vouloir aider leur quartier, mais leurs méthodes sont diamétralement opposées. Si ce parallélisme a son utilité pour les deux personnages, il sert avant tout Wilson Fisk. Incarné par Vincent D’Onofrio, ce dernier s’impose autant par sa stature que par sa personnalité instable, sa capacité à se laisser consumer par ses émotions tout en se révélant impitoyable. Ses motivations et ses convictions sont bien explorées à travers le développement de sa relation amoureuse avec Vanessa et les rapports conflictuels entretenus avec ses partenaires d’affaires. De Wesley, le bras droit de Fisk à la mystérieuse Madame Gao, Daredevil nous offre une palette de méchants qui se révèlent diversifiés et qui donnent le jour à des échanges particulièrement intéressants.

Les choses sont plus compliquées du côté de Matt et de ses acolytes. Murdock évolue la plus grosse partie de la saison loin de son partenaire Foggy Nelson et de leur secrétaire Karen Page malgré le fait que l’accent soit au départ mis sur l’importance du trio. Il faut d’ailleurs attendre l’épisode 10 pour que la relation entre Matt et son meilleur ami prenne vraiment forme alors même que celle-ci est vitale pour comprendre qui est Matt et à quel point ce dernier a besoin de Foggy dans son existence. Heureusement, Elden Henson et Charlie Cox fonctionnent merveilleusement bien ensemble. Karen se retrouvera quant à elle associée au journaliste Ben Urich dans sa quête de justice, le second étant une figure attachante (et plus intéressante que Karen), utilisé aussi pour tirer quelques conclusions faciles et non approfondies sur le fonctionnement de la presse.

Les scénaristes explorent donc la dualité de leur héros avec une certaine superficialité. Le catholicisme de Matt est présent et abordé frontalement, mais occupe une place importante que trop tardivement alors même que sa religion soulève les questions les plus fascinantes. Le show évite aussi de trop s’arrêter sur les habilités de son personnage, laissant d’ailleurs la place à la déduction dans les premiers épisodes avant de commencer à fournir quelques éclaircissements. C’est presque étrange à dire, mais plus de flashbacks auraient été bienvenus pour approfondir Matt Murdock – même s’il est évident que certaines choses sont laissées volontairement de côté pour la suite. Le pire étant que certains, tout principalement au début, se révèlent dispensables ou mal intégrés dans le récit.

L’univers du héros est donc scindé en deux, ses activités nocturnes étant plus proéminentes. Elles prennent forme à travers de nombreuses scènes d’actions qui se veulent brutales. La violence, dans Daredevil, est bien chorégraphiée et trouve une efficacité dans son traitement sonore. Notre justicier va casser de nombreux os et s’en prendre plein la figure. C’est par contre loin d’être aussi immersif qu’on aurait pu s’y attendre, la faute à une caméra trop statique et surtout, un esthétisme bien trop lisse pour un univers qui se veut dangereux et sanguinolent.

Malgré quelques problèmes de rythmes, Daredevil fournit une bonne dose d’action et un récit suffisamment accrocheur qui font de cette première saison de Daredevil, si ce n’est une œuvre noire et intense, un divertissement plaisant à suivre.


Disponible sur Netflix et en DVD, cette première saison Daredevil est diffusée sur TMC à partir de ce samedi 28 avril à 21h00 (avec 4 épisodes dans la soirée). Les aventures du justicier de Hell’s Kitchen se poursuivent ensuite dans une saison 2 et dans la mini-série The Defenders.

51HSWueTcdL. SL75  - Daredevil Saison 1 : le justicier de Hell's Kitchen est sur TMC
Price: 23,86 €
small orange - Daredevil Saison 1 : le justicier de Hell's Kitchen est sur TMC
Price Disclaimer