Parce qu’il y a eu de nombreuses morts au sein de la première saison, la deuxième de Daredevil peut se voir comme un nouveau chapitre, sentiment accentué par les changements en coulisses. Doug Petrie et Marco Ramirez sont maintenant showrunners sur la série, ayant pris la suite de Steven S. DeKnight. Il ne serait pas bien difficile d’imaginer alors que, comme dans le monde du comic book, un auteur laisse sa place à un autre pour offrir sa vision du héros.
La seconde saison de Daredevil s’amorce néanmoins avec un épisode nous signifiant que les deux hommes à la tête du show (et qui ont travaillé dessus en saison 1) compte bien suivre le chemin tracé par leur prédecesseur. Ils sont conscients de ce qui a séduit le public et plus que déterminés à employer les mêmes composants au sein de cette salve épisodes.
La saison 2 de Daredevil commence alors que tout va bien pour Matt Murdock (Charlie Cox). Il a mis Wilson Fisk derrière les barreaux et il continue maintenant ses activités d’avocat le jour et de justicier la nuit. Il a l’air de bonne humeur, mais cela est destiné à être de courte durée. Surtout, Murdock est bien trop à l’aise dans son costume (qui mérite définitivement d’être amélioré) de Diable Rouge et il va donc être question de le voir être ébranlé par un nouvel adversaire.
Là où il avait fallu trois épisodes à Wilson Fisk pour apparaitre, cette saison 2 de Daredevil démarre plus rapidement, ou du moins le laisse penser en choisissant de placer Frank Castle aka The Punisher (Jon Bernthal) sur la route du justicier dès la reprise. C’est préférable, limitant quelque peu les frustrations qui découlent toujours d’une volonté de faire monter le suspense autour d’un évènement qui est inévitable.
Castle sème donc les cadavres à Hell’s Kitchen. Il a commencé à faire le ménage, mais jusque-là, il semble que sa route n’avait pas croisé celle du Diable rouge. Tout est orchestré pour nous mener à ce moment précis, l’équipe de Daredevil s’attelant à faire grimper la tension et mettre ses protagonistes dans des situations extrêmes – se déroulant forcément de nuit.
Bien entendu, avant d’en arriver là, le season premiere remet tout à plat pour Matt Murdock, Foggy Nelson (Elden Henson) et Karen Page (Deborah Ann Woll). Leur cabinet est toujours fauché, mais ils se bâtissent une réputation. Le justicier de Hell’s Kitchen fait, à l’évidence, parti du décor et aide les gens. Foggy a une vie privée, même si elle ne mène nulle part. Karen n’est pas le moins du monde subtile lorsqu’il s’agit de signifier à Matt qu’elle aimerait bien une relation plus sérieuse.
On peut de nouveau compter sur Foggy Nelson pour injecter des notes plus légères par son sens de la répartie ou sur la présence du vendeur d’armes qu’est Turk. Si l’univers criminel de Hell’s Kitchen est en pleine reconstruction, il est rassurant de savoir qu’il y aura toujours de la place pour Turk.
On retourne bien évidemment dans les rues sombres et dangereuses de Hell’s Kitchen – l’action se déroulant en grande partie de nuit. Daredevil poursuit les criminels, faisant couler un minimum le sang et délivrer une certaine dose de violence qui est également amplifiée par les actes de Castle.
Daredevil saison 2 commence donc avec un épisode qui remet en place les personnages et les codes de l’univers, ainsi que d’introduire le Punisher. Ce dernier est certainement présenté comme l’un des plus gros enjeux de la saison 2. Si son introduction n’explose pas tout sur son passage (si je peux le dire ainsi), cela reste suffisamment intrigant pour la suite…