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Dark Matter Saison 1 : Six amnésiques, une androïde et beaucoup de mystères

Dark Matter Saison 1 bilan - Dark Matter Saison 1 :  Six amnésiques, une androïde et beaucoup de mystères

En plus de Killjoys, Syfy proposait aussi Dark Matter en nouveauté au cours de cette période estivale. Ce show de SF nous vient alors de deux anciens de Stargate. Plus précisément, Joseph Mallozzi et Paul Mullie adaptent leur propre comic book en une série télévisée avec l’aide d’anciens producteurs exécutifs de Lost Girl.

Cela nous donne donc une histoire qui suit un groupe de six personnes qui se réveillent sur un vaisseau sans souvenirs de qui ils sont et de ce qu’ils font là. Se nommant eux-mêmes « Un » à « Six » dans l’ordre où ils ont repris connaissance, ils vont devoir apprendre à travailler ensemble pour découvrir ce qui est arrivé.

Au-delà de leurs différences créatives, Dark Matter se distingue de Killjoys de par ses ambitions qui ne sont pas du tout au même niveau. Habitués aux aventures spatiales et aux nombreux huit clos, Mallozzi et Mullie construisent leur show de manière à ce qu’il coûte le moins cher possible. Il est clair que sur un plan technique, Dark Matter a très peu d’arguments en sa faveur, étant plutôt épuré et préférant les tons gris et un nombre d’effets visuels limités. Cela tient la route au mieux, mais a moins de chance de séduire quelqu’un qui n’est pas trop habitué à ce que l’on appelle de la cheap SF – qu’on pourrait presque voir comme un genre à part entière grâce à Syfy justement !

Pour se distinguer, Dark Matter doit miser sur ses personnages et ses secrets. Qui sont-ils ? Que cachent-ils ? Et où tout cela doit-il nous mener ? Les treize épisodes composant cette saison 1 se chargent donc de lever de manière progressive les principaux mystères. L’approche est très démonstrative, se voulant vieille école. On gère une révélation à la fois et un personnage à la fois, en créant une petite tournante pour faciliter les développements de chacun.

Si One (Marc Bendavid) semble au départ destiné à plus ou moins être celui qui doit occuper le plus les devants, Dark Matter surprend presque par sa volonté d’explorer plus que de mesure le passé de Four (Alex Mallari Jr) – personnage le moins loquace du lot. D’ailleurs, une fois qu’on a commencé à lever le voile sur son histoire, il est loin d’être particulièrement mystérieux. On peut en dire autant de quasiment tous les autres, à l’exception de Two (Melissa O’Neil) qui est aux commandes du vaisseau, mais dont le passé n’est exploré que très tardivement et se révélant bien plus complexe que celui de ses autres camarades.

Dans la veine de Farscape (mais en forcément moins bon !), Dark Matter nous introduit à des personnages qui n’ont rien en commun qui ne peuvent pas se faire confiance, mais qui vont devoir à plus d’une reprise le faire. L’histoire exploite chaque opportunité pour jouer avec des oppositions et des dynamiques qui sont vite rôdées, mais qui réussissent à faire avancer le récit dans la bonne direction la plupart du temps. Les liens se solidifient au même rythme que les acteurs deviennent plus à l’aise dans la peau de leur personnage. Zoie Palmer dans le rôle de l’androïde reste celle qui se distingue du lot, en faisant très vite forte impression et maintenant le niveau d’un bout à l’autre de la saison.

Avec sa saison 1, Dark Matter s’est avant tout révélée être une série de SF tirant plus ses inspirations des classiques du genre. En coulisses, l’équipe a suffisamment conscience des limites mêmes du show pour ne pas non plus chercher à impressionner. Cette fournée d’épisodes fut alors dynamisée par une gestion du rythme étonnamment maitrisée, des scènes d’actions divertissantes et quelques éléments de surprises bienvenus. Que ce soit dans la réaction d’un membre du groupe qu’on n’attendait pas forcément ou d’un twist narratif bien géré, Dark Matter a donc su affirmer son ton et sa personnalité en assumant pleinement ce qu’elle était. Et c’est ce qui lui aura permis de fonctionner comme il fallait.

La série se poursuit l’été prochain, Syfy a annoncé le renouvellement de Dark Matter pour une saison 2.

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