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En saison 2, Dark Matter dérive dans l’espace et a besoin d’une nouvelle direction

dark matter saison 2 episode 7 - En saison 2, Dark Matter dérive dans l'espace et a besoin d'une nouvelle direction

La première saison de Dark Matter se développait autour de personnages qui avaient perdu la mémoire et qui étaient en quête identitaire. Les membres du Raza devaient découvrir qui ils étaient pour mieux affronter leur passé et avoir la possibilité d’appréhender le présent.

Débarrassée de quasiment tous ces questionnements en saison 2, l’équipe scénaristique de Dark Matter fait face à l’inévitable : que faire maintenant ? Il est difficile de ne pas se dire que cela n’avait pas été vraiment pensé au visionnage de la première partie de saison 2.

Une bonne partie de la première saison s’articulait autour de One (Marc Bendavid) qui est dans la reprise séparé des autres avant de simplement être éliminé de l’histoire. Il y a toujours Jace Corso, mais ce dernier met du temps à réapparaitre dans le but d’offrir la possibilité à Two (Melissa O’Neil) de tourner la page.

Avec en plus l’écartement de Six (Roger Cross) suite au twist de fin de la première saison, l’équipe du Raza doit être repensée en cette saison 2. Au lieu de se confronter au problème de face pour qu’il ne s’éternise pas, les créateurs Joseph Mallozzi et Paul Mullie vont tâtonner et plus ou moins chercher à occuper le temps du mieux possible en attendant que les pièces se mettent en place pour mieux relancer l’intrigue. En gros, cela ressemble à une volonté de voir ce qui va finalement finir par ressortir des péripéties de l’équipe. Maintenir un sens de l’improvisation n’est pas toujours une mauvaise chose, seulement celui-ci a pris un peu trop le dessus.

Cela n’est pas aidé par l’intégration de nouveaux membres – arrivés avec la résolution du passage en prison – qui peine à légitimer leur existence. Chacun lutte pour intéresser même lorsque l’équipe narrative travaille à nous faire comprendre que l’on devrait y trouver quelque chose.

Nous avons ainsi Devon (Shaun Sipos), un docteur avec des problèmes qui est juste une facilité scénaristique. Avec son lot de secrets qui vont participer à réorienter la mythologie de la série, Nyx Harper (Melanie Liburd) a une raison d’être sans pour autant avoir gagné sa place sur le vaisseau. Elle reste quelqu’un d’extérieur qui a juste eu le droit à plus de développements.

Dans ce contexte, l’androïde tire sans difficulté la couverture vers elle, connaissant une évolution qui permet de lui octroyer une place plus importante dans l’équipe et d’offrir à Zoie Palmer l’opportunité de jouer dans un registre différent. Explorer ses défaillances – ou son humanité au choix – aura permis d’ouvrir la porte à de nouveaux éléments scénaristiques qui gagneraient sans aucun doute à être explorés.

Si Dark Matter se reposait sur sa volonté de s’appuyer sur les composants classiques du genre, elle ne parvient plus vraiment en saison 2 à en tirer profit. Elle préfère jouer un peu trop la carte du mystère et pousser ses protagonistes dans des missions trop interchangeables pour vraiment captiver.

En gros, l’équipe parait plus égaré au sein de ces épisodes, à la recherche d’une direction pour assurer la pérennité de la série. Les premiers éléments nous promettant une suite plus efficace ont commencé à faire surface, reste à espérer que cela se concrétise.