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Séries Dark Matter Saison 2 : Égarés dans l’espace

Dark Matter Saison 2 : Égarés dans l’espace

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Dark Matter Saison 2 - Dark Matter Saison 2 : Égarés dans l’espace

L’offre estivale de SyFy n’a pas réellement tenu ses promesses cette année. Après une saison 2 de Killjoys qui n’a pas su poursuivre sur l’élan donné par la première, Dark Matter s’est aussi quelque peu égarée.

À la base, la série de Joseph Mallozzi et Paul Mullie n’est pas noyée dans un trop-plein d’ambitions. Elle n’a clairement pas les moyens financiers pour devenir épique et elle se doit alors de faire dans la simplicité du point de vue strictement formel. Cela ne l’empêche donc pas d’être efficace à l’occasion. D’ailleurs, même si la saison 1 avait ses problèmes, elle a su délivrer ce qu’elle promettait. Le souci est que, une fois que le pitch de départ a été exploité dans tous les sens, les scénaristes ne savaient visiblement pas dans quelle direction se tourner.

Au commencement, Dark Matter raconte l’histoire de 6 amnésiques qui se réveillent dans un vaisseau nommé le Raza et découvrent qu’ils sont les méchants de service. À présent, l’équipage a légèrement évolué et il s’agit de suivre une famille dysfonctionnelle qui cherche à survivre dans une galaxie au bord de l’implosion. Les autorités sont après eux et les mégacorporations qui les employaient veulent leur silence.

Les occupants du Raza ne tiennent pas un rôle bien défini dans l’univers, mais ils savent qu’ils ne sont pas les bienvenus où qu’ils aillent. Que faire à partir de là ? Des pistes sont lancées, notamment dans le dernier tiers de cette saison 2 après que l’équipage ait mis la main sur une technologie leur donnant un avantage sur le reste de la galaxie. Néanmoins, même quand cela commence à s’affirmer, d’autres storylines mal dégrossies empêchent l’émergence d’un but précis.

Ainsi, les personnages se baladent principalement à la recherche de nouvelles motivations. Certains épisodes se concentrent de nouveau sur le passé des membres les plus notables, offrant des suites à des histoires entamées en saison 1. Malheureusement, là encore, les scénaristes paraissent peu enclins à utiliser cette mythologie qui se développe pour en faire le moteur de leur show.

Dans ce sens, voir l’Androïde (Zoie Palmer) continuer son évolution est aussi intéressant que revisiter les conditions de la conception de Two (Melissa O’Neil), mais ces intrigues ne s’inscrivent étrangement pas dans la progression de la saison. Ce sont presque des apartés, puisque Mallozzi et Mullie voient sur le long terme avec elles. Pour l’instant, ils préfèrent forcer de nouveaux antagonistes, en évoquer d’anciens et privilégier une storyline dans laquelle l’équipage du Raza est projeté presque accidentellement. Elle finira tout de même par se connecter à un ensemble plus ou moins logique, mais rien ne se fait sans douleur.

Dans ce sens, cette saison 2 de Dark Matter fonctionne principalement grâce à ses personnages et à l’attachement que l’on a développé pour eux. Le souci est qu’il y en a un qui est rapidement sacrifié et cela bouleverse la dynamique en place. Il en découle un vide qui ne sera pas adressé et le show tâtonne pour retrouver son équilibre, et ce, jusqu’au season finale.

Loin de la quête identitaire des débuts, Dark Matter cherche donc à se renouveler, mais l’équipe scénaristique ne savait visiblement pas quel genre d’histoires devait être raconté. Le résultat est une saison inconsistante qui manque le coche et s’égare sans raison. Même si l’on ne pouvait pas en attendre beaucoup, la série a le potentiel de faire bien mieux que cela.

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