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Séries Dead to Me Saison 1 : La comédie douce amère de Netflix

Dead to Me Saison 1 : La comédie douce amère de Netflix

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Dead To Me Saison 1 Netflix - Dead to Me Saison 1 : La comédie douce amère de Netflix

Comédie de Netflix qui s’apprête à faire son retour avec de nouveaux épisodes, Dead to Me commence par une mort, celle du mari de Jen (Christina Applegate) qui a été renversé par une voiture un soir où il était sorti faire son footing. Jen essaie tant bien que mal de s’occuper de ses deux garçons et de son boulot d’agent immobilier, mais elle vit très mal son veuvage et particulièrement le fait que le conducteur n’ait jamais été arrêté. Pour tenter de calmer sa colère, elle s’inscrit à un groupe de parole sur le deuil et y fait la connaissance de Judy (Linda Cardellini) qui elle aussi vient de vivre la perte d’un être cher.

Le rire comme thérapie

Lorsqu’on attaque Dead to Me, on est en droit de se demander dans quel genre on met les pieds. Le deuil n’est pas le thème le plus drôle qui soit — c’est le moins que l’on puisse dire —, mais on comprend assez vite que c’est à travers les pétages de plombs de Jen et la folie douce de Judy que l’on va pouvoir en rire. Un rire cathartique certes, mais qui n’est finalement jamais déplacé par rapport au thème quand on a souvent l’impression dans les sitcoms qu’il faut passer par l’irrespectueux pour être drôle.

D’ailleurs, l’humour de la série évolue grandement au fil de cette première saison, au fur et à mesure que les deux héroïnes évoluent elles-mêmes, aussi bien dans leur relation amicale que dans leur processus de deuil. Et c’est d’ailleurs aussi parce qu’elles sont souvent émouvantes qu’on les trouve drôles.

Solidarité féministe

Évidemment, bien plus que tout, le thème principal de Dead to Me est celui de l’amitié féminine. On voit naître celle de Jen et Judy et on la voit se renforcer au fil des épisodes comme si elle était le lien fragile qui les unissait et leur permettait d’affronter les différentes épreuves — des épreuves difficiles, mais aussi les petites difficultés du quotidien ou encore les soucis où l’on ne demande pas à être épaulé en temps normal, mais où l’on apprécie un coup de main fortuit.

Et puis, il y a le machisme environnant. Ce patriarcat qu’on dénonce de plus en plus depuis l’avènement du mouvement #MeToo, pas toujours de façon très subtile. Ici justement, on n’insiste pas sur la chose, mais l’on glisse quelques scènes bien choisies, des cas de figure plus que courants et qui ont finalement bien plus de portée que s’ils avaient été au cœur de l’intrigue. D’autant qu’on nous propose en figure masculine principale un James Marsden aussi séduisant que toxique…

Une amitié à toute épreuve ?

Mais une fiction n’est pas un fleuve tranquille et aussi forte que soit l’amitié qui unit les deux femmes, celle-ci s’est construite sur un mensonge. Le quiproquo qui arrive à être le ressort comique et la source du drame. Un quiproquo qui évolue et va crescendo tout au long des 10 épisodes pour finalement éclater dans le final.

Si l’on peut reprocher à Dead to Me un certain manque d’originalité et de surprises dans ses rebondissements, l’authenticité des relations humaines compense largement ce défaut. C’est là que l’on voit que ces actions ne servent que de support pour mettre en exergue l’amitié de ces deux quadras. Car il n’y a pas de raisons que les sentiments humains soient écrits avec subtilité et qu’ils n’arrivent pas à faire plus preuve dans l’évolution narrative de l’histoire.


Dead to Me est appréciable pour Jen et Judy et pour la force que leur apportent Christina Applegate et Linda Cardellini, à tel point que, lorsque la saison se termine, on ne peut qu’avoir envie de retrouver les deux amies et surtout découvrir quel sera l’impact du dernier événement dans leur relation.

Un air de déjà vu ? C’est normal, cet article est une republication à l’occasion de l’approche de la saison 2, qui sera mise en ligne sur Netflix ce vendredi 8 mai.