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Deadwood, le film : Le temps des adieux est finalement venu

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Deadwood Le Film Seth Bullock Al Swearengen - Deadwood, le film : Le temps des adieux est finalement venu

Voilà treize ans que Deadwood a été annulée par HBO et une bonne décennie que l’on entend parler d’un possible film de conclusion. Celui-ci a finalement vu le jour et, jusqu’au moment de sa diffusion, il était encore difficile d’y croire.

David Milch nous replonge donc dans la vie des habitants de Deadwood dans le Dakota du Sud. Calimity Jane (Robin Weigert) ouvre le film en nous annonçant que 10 ans se sont écoulés. Ce n’est que la première de nombreuses références au temps qui a coulé et aux changements. On évoque même le futur. Après tout, le téléphone arrive en ville.

Malgré les années, certaines blessures ne sont toujours pas complètement fermées et le retour de Hearst (Gerald McRaney) ne fait que les rouvrir. D’ailleurs, si vous vous demandiez s’il était possible de regarder ce film sans avoir vu la série, la réponse est oui, vous le pouvez. Il y a assez de courts flashbacks pour replacer les évènements. Néanmoins, vous passerez à côté de tout ce qui a fait Deadwood – à savoir, ses personnages.

On les retrouve quasiment tous, à commencer bien entendu par Seth Bullock (Timothy Olyphant) et Al Swearengen (Ian McShane), mais aussi Charlie (Dayton Callie), Trixie (Paula Malcomson), Jane, Sol (John Hawkes), Joanie (Kim Dickens), Doc (Brad Dourif), Johnny (Sean Bridgers) et Dan (W. Earl Brown) ou encore le « maire » E. B. Farnum (William Sanderson). Certains comme Alma Garret (Molly Parker) et sa fille Sophia (Bree Seanna Wall) font moins qu’escompté, tandis que d’autres ne font vraiment que de brèves apparitions à peine justifiées pour que l’on ait le plaisir de les revoir.

Le film dure moins de deux heures et il n’y avait pas vraiment le temps de développer beaucoup d’intrigues. D’ailleurs, la principale est très superficielle et relativement insatisfaisante dans son dénouement. Elle reprend le conflit avec Hearst là où on l’avait quitté et le laisse approximativement au même endroit, avec simplement plus de morts et de douleur. Un bon moyen de nous rappeler que Deadwood n’était jamais destinée à avoir une histoire finie.

En dépit de cela, le film n’échoue pas à délivrer le sentiment d’accomplissement attendu. Nous revenons à Deadwood non pas pour prendre un nouveau départ, mais vraiment pour avoir l’opportunité de dire adieu proprement à tous ces personnages. Dans ce sens, c’est une réussite, car les dernières minutes nous offrent cela.

Avant d’en arriver là, David Milch nous gâte avec ses dialogues incroyables et les acteurs reprennent les rôles comme s’ils ne les avaient jamais quittés. C’est immédiatement immersif et, même si l’on n’a pas remis le nez dans la série depuis quelques années, il est difficile d’avoir le sentiment de l’avoir quitté à un moment donné. Il faut dire que le film semble regarder en arrière avec autant de nostalgie que nous, sans pour autant se noyer dans le passé.

Le résultat est imparfait, mais cela n’enlève en rien le fait que Deadwood a finalement eu le droit à sa conclusion et celle-ci est plus qu’adéquate étant donné les attentes qu’une décennie à patienter ont pu générer. Retrouver tout ce petit monde, voir où ils en sont tous et où ils se dirigent est tout ce qu’il fallait au final, et c’est ce que ce film nous offre.


Le film Deadwood sera diffusé en France sur OCS le dimanche 23 juin.