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Séries Devious Maids Saison 4 : Toujours plus de crimes et de burlesque

Devious Maids Saison 4 : Toujours plus de crimes et de burlesque

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Devious Maids Saison 4 Critique - Devious Maids Saison 4 : Toujours plus de crimes et de burlesque

On ne modifie pas une recette qui marche. Comme il l’avait fait avec sa grande sœur Desperate Housewives, le créateur Marc Cherry conserve le même schéma pour la saison 4 de Devious Maids. C’est ainsi que tout commence sur un crime ou un mystère concernant plus particulièrement l’une des protagonistes et les autres vont l’aider tout en continuant à vivre leurs drames du quotidien.

On retrouve toujours la patte de Cherry et ses rebondissements favoris. On a donc une bonne dose d’enfants illégitimes, d’innocent en prison et des femmes qui tentent de réussir professionnellement dans un environnement de machos.

On va même plus loin dans l’hommage/clin d’œil au sein de cette saison 4 puisqu’on retrouve Eva Longoria en guest dans le premier épisode, mais surtout James Denton. Ce dernier joue ici le nouveau petit ami de Marisol (Ana Ortiz) sur lequel on va pouvoir reverser notre amour passé pour Mike Delfino, mais aussi nos soupçons…

Partie de Cluedo

Après Flora, le fils de Powell et Blanca, c’est du personnage le plus insupportable de la série dont on nous débarrasse et pour cela on ne peut que remercier l’assassin ! Néanmoins, tuer Peri (Marianna Claveno) et envoyer Spence en prison était mettre en avant une Rosie (Dania Ramirez) qui n’aura jamais été aussi nunuche que lors de cette saison de Devious Maids. Ce trait de caractère qui la rendait charmante est devenu difficilement supportable cette fois au point de nous détourner de l’enjeu principal : trouver le meurtrier.

Alors que l’on s’attend plus à avoir la partie dramatique sur ce fil rouge scénaristique et le comique pour les autres personnages, c’est finalement l’inverse qui se produit. Difficile de s’inquiéter vraiment pour Spence (Grant Show) une fois qu’on a fait la connaissance de son codétenu, Kill Face.

En revanche, il faut admettre que le spectateur est bien berné tout du long. Les fils sont tellement gros qu’on ne peut que râler de trouver trop facilement le coupable jusqu’au retournement final. L’assassin est une vraie surprise qui était sous notre nez tout le long et qu’on n’a pourtant pas du tout vu venir ! En ça, le parti pris « suspens » de la saison est à nouveau totalement réussi.

De l’autre côté du miroir

Si chercher qui est le meurtrier n’est pas si intéressant que cela, les autres storylines de cette saison 4 de Devious Maids fournissent la vraie part de tragicomédie de la série.

Judicieusement, la dynamique trop bien huilée qui existe entre Geneviève et Zoila (Judy Reyes) est rompue pour envoyer cette dernière dans une maison sans patronne et lui donner l’occasion de se faire passer pour la propriétaire des lieux.

Si cela est un prétexte pour introduire « Le Cercle » et mêler Zoila à l’enquête, cela aura été aussi une façon pour elle de traverser le miroir et d’être confrontée au dilemme d’appartenir à deux mondes. Nulle autre qu’elle aurait d’ailleurs pu tenter cette expérience, sachant que sa forte amitié avec Geneviève (Susan Lucci) lui donnait déjà plus ou moins ce statut entre deux eaux. Et puis cela aura aussi permit la naissance d’une drôle d’amitié avec Mr Powell !

Affaires de familles

Surtout, la famille aura clairement été au cœur de cette saison 4 de Devious Maids. La relation entre Carmen (Roselyn Sanchez) et Daniela (Sol Rodriguez) nous aura permis de découvrir une Carmen toujours aussi drôle mais bien moins superficielle, alors que le couple Powell est une fois de plus dans la tourmente.

Il faut d’ailleurs reconnaître qu’Evelyn (Rebecca Wisocky) et Adrian (Tom Irwin) ont totalement pris la série en otage ! Ils sont l’exemple parfait de personnages secondaires qui sont à la base des faire valoir et qui cannibalise l’histoire pour finalement arriver sur le devant de la scène. Ils prennent un petit peu plus de place à chaque saison et se rapprochent des protagonistes principaux que sont les « maids ».

Cette prise d’importance est totalement justifiée puisqu’ils sont géniaux, se montrant comiques aussi bien lors de leurs échanges que lors d’interactions avec les autres. Sans oublier la touche dramatique de la série que les saisons précédentes n’ont pas manqué de construire. Leur divorce aura été finalement bien plus passionnant que le meurtre de Peri, même si l’issue apportait beaucoup moins de suspense.

***

Au final, si on pourrait avoir envie de reprocher à Marc Cherry de faire du Marc Cherry, il faut quand même reconnaître que c’est ce qui a fait le succès de Desperate Housewives et qui fait qu’aujourd’hui on aime autant sa série sur les femmes de ménage latinas de Beverly Hills !

De nouveau, la saison s’achève sur un cliffhanger haletant qui ne trouvera pas de résolution, la série ayant été annulée par la chaine. Si Devious Maids est perfectible et joue parfois sur la facilité, elle ne méritait pas de nous laisser sur une frustration et un goût d’inachevé.

  • Publié en aout, cet article est remis en avant à l’occasion de la diffusion française à partir de ce dimanche 20 novembre 2016 sur Teva.
  • À ce jour, Devious Maids n’est toujours pas disponible en DVD. Vous pouvez par contre vous procurez l’intégrale de Desperate Housewives.