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Séries Doctor Who – Journey’s End (4.13 – fin de saison)

Doctor Who – Journey’s End (4.13 – fin de saison)

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doctor who 413 - Doctor Who - Journey's End (4.13 - fin de saison)

La critique contient de gros spoilers sur l’épisode, en partie sur le devenir des compagnons

Davros prévoit de détruire la réalité elle-même, et tout ce qui se tient sur son chemin et l’armée secrète de compagnon du Doctor, dont il est prophétisé que l’un d’entre eux mourra.

Tout ça pour ça ? sont les premiers mots qui me sont venus passé les cinq premières minutes de l’épisode. Ils valent aussi une fois la conclusion arrivée.
Le gros enjeu de la fin du précédent épisode est résolu en deux secondes : Le dixième doctor restera, pas de onzième pour le moment. La façon dont le problème est réglé avait été approximativement pronostiquée par les fans. Une forte déception par sa prévisibilité. J’aurais aimé être surprise, j’aurais aimé un vrai retournement de situation, j’aurais aimé qu’on ne passe pas la moitié de l’épisode à se regarder dans le blanc des yeux.

Russel T. Davies n’a aucun sens du drama. Cela, c’est établi depuis longtemps. Sur ce point, il n’est pas le meilleur scénariste de la nouvelle moulure. En mettre plein la vue ne passe pas par des idées complètement surréalistes et des effets spéciaux remarquables, accompagné par un Murray Gold un peu trop survolté. Non, tout ceci est bon pour l’esbroufe, tout ceci est bon pour faire des épisodes qui se veulent fun, excentriques, délirants. Pas pour un épisode censé marquer l’histoire de la série.

Anéantissons les Daleks, et souhaitons une bonne fois pour toutes que Steven Moffat nous remplisse la promesse qu’on nous avait faite à la saison 3 : ne plus les voir pendant un moment. Pourtant, je ferais confiance à l’homme qui manie extrêmement bien la courbe temporelle s’il se sent l’envie d’écrire avec eux. Pour le moment, on va tenter de faire abstraction de ce non sens qui nous a été présenté : Davros veut anéantir la réalité elle-même. À quoi cela sert-il ? Rester seul dans l’univers n’a pas d’intérêt. Détruire la réalité n’apporte pas de satisfaction personnelle. À vrai dire, on ne sait pas ce que cela apporte.

Caan et ses prophéties tombent à l’eau. Là aussi, des idées mise en place dans le précédent épisode qu’on résout par une excuse à moitié bidon, mais qui, à côté du reste, passe presque bien. Pas de mort dans les compagnons du Doctor, anéantissant ainsi les gros enjeux dramatiques qui aurait pu voir le jour avec cette idée. On se dit adieu et chacun retourne à sa vie :
Sarah Jane Smith auprès de son fils et de K9, qui fait une apparition. Jack repart pour Torchwood et songe à Martha Jones pour le rejoindre, tandis que Mickey, revenu avec Jackie pour l’épisode, reste sur Terre. Ainsi, il y aura toujours l’opportunité de le revoir.
Nous avons Rose, sa mère, et un Doctor créé pour l’occasion avec la main. Retour dans leur univers parallèle pour maintenir une cohésion complètement surfaite à partir du moment où le Tardis peut trimballer la Terre avec lui, comme un cheval qui tire son traineau.
Il reste Donna, qui a sacrifié plus que les autres, qui à son tour est devenu Doctor-Donna pour la survie de l’univers. Elle est celle grâce à qui le monde s’en sort, et celle qui perd le plus. Elle hérite des connaissances du Doctor mais son cerveau ne peut les supporter. Chance pour elle, la dixième incarnation a développé un don quelque peu ‘vulcain’, et lui efface la mémoire. Retour à son existence d’antan pour Donna, alors que le Doctor repart une nouvelle fois dans son Tardis.

Un épisode loin de toutes les attentes, où la tension dramatique ne prend pas, où les effets spéciaux sont insuffisants pour impressionner, et où l’on se perd inexorablement dans des scènes qui auraient pu très bien être coupées. 45 minutes, c’était amplement suffisant.

C’est moins exaspérant que la saison passée, mais tout aussi énorme scénaristiquement parlant. Malheureusement, pas dans le bon sens du terme.

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