Cet article contient quelques spoilers sur le onzième épisode de la saison dix de Doctor Who. Vous voilà prévenus.
Le plan du Docteur pour aider Missy à joindre son camp prend une tournure inattendue quand Bill se retrouve prisonnière de l’ennemi.
La fin de saison est proche et de ce fait, il était normal que Steven Moffat se décide à faire grimper les enjeux. Cependant, la route choisie pour cet épisode 11 de la saison 10 de Doctor Who ne se démarque pas du reste, le scénariste se contente surtout de poser les bases pour le dernier épisode.
Dès lors, il en ressort une aventure plus intimiste non dénuée de lenteur qui met en avant les personnages avant la conclusion de ce chapitre. Et si certains défauts sont compensés par des choix créatifs ayant de quoi satisfaire fans et nouveaux venus dans l’univers du docteur, la prévisibilité reste de mise. La surprise découlant du retour des Cybermen a du mal à fonctionner tant cela était évident à mi-parcours. Il en est de même avec le retour du Maître incarné par John Simm, lourdement teasé depuis le début de la saison (et de toute façon, officiellement annoncé par la chaine il y a plus de deux mois).
Cet épisode de Doctor Who ne fonctionne pas quand il s’agit de créer la surprise, mais réussit quand même à tirer son épingle du jeu grâce à une approche qui capitalise sur l’émotion et l’ambiance. Michelle Gomez est comme à son habitude excellente dans le rôle de Missy et la voir dans cette nouvelle dynamique a quelque chose d’excitant pour la suite. Cependant, Bill est celle qui marque les esprits au cours de ce onzième épisode.
Le sort qui lui est destiné est quelque peu surprenant à ce stade de la saison. De ce fait, utiliser la majeure partie de l’épisode comme une lueur d’espoir est une bonne décision qui ne donne que plus d’impact au retournement de situation final. Ce qui n’est pas sûr est si le Docteur peut trouver une solution pour la sauver, alors même que Doctor Who a toujours été clair sur les règles qui entourent la création des Cybermen. Il serait dommage de perdre Bill au moment où elle venait tout juste de prouver son importance, mais il semblerait que le final cherche à se concentrer sur la relation des Maîtres du Temps, plus que sur les compagnons.
En bout de route, cet épisode introduit les enjeux pour la fin de saison à l’aide d’une histoire simple, mais efficace. L’ensemble aurait pu être plus probant si la promotion de la série n’était pas venu nous révéler la majorité des surprises. Le plaisir est diminué lorsqu’on le découvre à l’écran. Cela ne veut pas dire que retrouver une version antérieure des Cybermen ou même de revoir John Simm dans le rôle du Maître n’est pas plaisant, seulement que l’effet aurait eu plus d’impact si on ne s’y attendait pas, à l’image du destin de Bill.
De toute façon, ce onzième épisode n’est qu’un avant-goût de ce qui nous attend. Avec tous les pions replacés sur l’échiquier, on peut espérer que Steven Moffat parviendra à clôturer ce chapitre en satisfaisant le plus grand nombre, malgré une saison 10 de Doctor Who qui s’est révélée plus décevante que prévu.
