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Séries Doctor Who : Sous la glace (10.03)

Doctor Who : Sous la glace (10.03)

doctor who saison 10 episode 3 - Doctor Who : Sous la glace (10.03)

En 1814, Bill et le Docteur participent à une fête foraine organisée sur la plaque gelée de la Tamise. Seulement, quand des lumières apparaissent sous la glace et que des gens commencent à disparaître, l’heure est à l’enquête pour découvrir ce qui se cache réellement dans les profondeurs.

L’un des tours de passe-passe dont peut se targuer Doctor Who est d’avoir la chance d’être mise sur le papier par une multitude d’esprits créatifs. Bien que dirigé par la vision de Steven Moffat, il est plaisant de voir que d’une semaine à l’autre, la série parvient à rattraper ses maladresses en délivrant un épisode de meilleure facture. Si le second épisode de cette saison 10 n’a clairement pas été une réussite, le troisième n’a pas de mal à se démarquer par son écriture, mais surtout par un côté fun qu’il semblait manquer à cette incarnation du Docteur.

Sarah Dollard, déjà à l’origine de l’épisode 10 de la saison 9 intitulé Face The Raven, revient avec un scénario qui délivre autant sur le plan comique que sur le dramatique. D’une certaine manière, cette aventure n’est pas sans rappeler certains épisodes de l’ère Matt Smith. Le tout est cependant de ne pas attendre le même genre de divertissement puisque Peter Calpaldi et Pearl Mackie s’approprient le matériel pour offrir une interprétation au plus proche de leur personnage.

Toute la force de Peter Capaldi réside dans cette retenue qui semble tant déplaire, mais qui lui permet d’osciller sans grand mal entre son sérieux et son grain de folie. Son jeu est probablement bien moins théâtral que ses confrères mêmes s’ils partagent l’amour du loufoque et à mon sens, cela donne d’autant plus de force à ses interactions avec Bill, qui découvre son univers avec candeur.

Bill est pourtant bien loin d’être naïve et cet épisode de Doctor Who lui offre la chance de réaliser ce dans quoi elle s’est embarquée. Une séquence en particulier vient souligner son manque d’expérience tout en lui laissant l’espace nécessaire pour affirmer son raisonnement. Ses habitudes ne sont pas les mêmes que celles du Docteur et il était improbable que son explosion n’arrive pas un jour. Bill semble pour le moment se définir par sa curiosité et sa compassion. Il est alors intéressant que Sarah Dollard aborde de plein front l’une des réalités vécues par les compagnons de route du Docteur — non sans jeter un regard sur ce qui a été fait dans le précédent épisode.

Il en ressort un ensemble bien plus cohésif que ce qui a été fait en termes d’introduction de cette dixième saison. La dynamique entre le Docteur et Bill apparaît comme tout à fait légitime et permet de se tourner plus sereinement vers l’avenir. Il y a d’ailleurs fort à parier que bons nombres de surprises viendront bousculer la confiance et le respect qui s’est installé entre eux. Si en plus le divertissement fonctionne à un niveau purement récréatif avec une histoire sans conséquence, mais qui sert de plan pour les voies à emprunter, le reste devrait atteindre son rythme de croisière sans grand mal.

Finalement, cet épisode 3 efface une partie des craintes créées par deux épisodes précédents maladroits et quelque peu décevants. S’il n’est pas être parfait, l’épisode reste une bonne illustration de l’esprit de Doctor Who. Couplé avec les minutes finales venant épaissir le mystère autour de l’arc narratif de la saison, et il est enfin possible de dire que l’aventure est belle et bien lancée.