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Séries Doctor Who Doctor Who – Flatline (8.09)

Doctor Who – Flatline (8.09)

Doctor Who saison 8 episode 91 - Doctor Who - Flatline (8.09)

Suite à un léger problème de calcul de coordonnées, le TARDIS atterrit de nos jours à Bristol. Quand le Docteur se retrouve prisonnier à l’intérieur de sa Police Box, Clara n’a pas d’autre choix que d’endosser son rôle pour résoudre le mystère des disparitions qui secouent la ville.

Second épisode de Jamie Mathieson, Flatline prouve une fois de plus que le scénariste sait ce qu’il fait et offre une aventure de Doctor Who qui oscille entre les genres tout en gardant sa fibre classique. Si les détracteurs de Clara ne parviendront probablement pas à apprécier ce qui est raconté ici, il reste indéniable que la compagne est importante et qu’elle est destinée à grandir au-delà de sa première définition. C’est d’autant plus plaisant quand il faut se rappeler que les compagnons ont souvent joué le rôle de liens entre le spectateur et le Whoniverse. Ils sont une porte d’entrée et les yeux au travers desquels il est possible de découvrir les mondes du Docteur.

C’est probablement pour cette raison que le rôle de Clara ne fait que gagner en importance au fil des épisodes. Le nouveau Docteur avait beaucoup à prouver en début de saison et la compagne se devait de poser les bonnes questions pour lui laisser une chance de se développer devant nos yeux. Ainsi, Flatline offre une opportunité pour mieux comprendre la fine frontière entre le bien et le mal sur laquelle le Docteur marche quand il doit sauver le monde. Sans que cela soit réellement subtil, l’impact est double.

Au niveau de l’histoire, l’ensemble continue à se propulser vers un point de rupture qui devrait prendre toute son ampleur dans les derniers épisodes. Au niveau de la lecture néanmoins, ce qui est dit et ce qui est montré, permet d’ajouter une couche de gris à celui qui, pendant longtemps, donnait l’impression d’être un héros. Il y a quelque chose d’extrêmement cruel dans son rôle et le fait qu’il l’assume de cette manière est à la fois fascinant et terrifiant. Un point qui ne fait d’ailleurs que valider le talent de Peter Capaldi, parfait pour cette saison qui oscille entre sa veine humoristique et son exploitation d’un filon beaucoup plus sombre.

Mais Flatline se démarque également par sa juste utilisation des genres et le dosage quasi parfait qu’il en fait. Commençant comme une enquête mystérieuse agrémentée de gags bien sentis, l’histoire est rapidement transportée vers un thriller horrifique dynamique souligné par un monstre de la semaine terrifiant. Jamie Mathieson semble avoir à don pour offrir une touche de relief à ses créations qui rejoignent sans grand mal le panthéon de toutes ses rencontres malencontreuses. Il est simplement dommage que sa plume ne parvienne pas à donner autant de dimension à ses personnages secondaires qui, à la fin de l’aventure, sont aisément oubliés.

En conclusion, Flatline s’introduit parfaitement dans la continuité d’épisodes de Doctor Who dont la qualité n’est pas en baisse. Si l’épisode n’est pas sans quelques défauts d’ordre technique, son histoire arrive à se dévoiler avec force jusque dans les dernières minutes, à la fois mystérieuses et cruelles de vérités. Du coup, qu’on l’aime ou qu’on la déteste, Clara est là pour rester et, avec elle, les différentes questions concernant la moralité du Docteur. Un détail qui permet au duo de se développer ensemble et séparément sur plusieurs dimensions, d’une manière tout à fait inédite jusqu’à présent. Les premières conséquences de leur relation devraient d’ailleurs rapidement commencer à se dévoiler et lancer le compte à rebours vers Missy et son Paradis.