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Séries Doctor Who Doctor Who – The Crimson Horror (7.11)

Doctor Who – The Crimson Horror (7.11)

Doctor Who 7x11 - Doctor Who - The Crimson Horror (7.11)

1893, dans le comté du Yorkshire. Sweetville semble être l’échappatoire rêvée pour tous ceux craignant l’Apocalypse. Dirigée par la charismatique Madame Gillyflower, cette arche de Noé industrielle dissimule pourtant un bien sombre secret. Et quand le dernier d’une longue série de corps écarlates apporte un indice surprenant, Madame Vastra, Jenny et Strax décident d’intervenir. Cette fois-ci, le Docteur arrivera-t-il à temps pour sauver le monde d’une terrible menace ?

Si les derniers épisodes avaient réussi à tirer leurs épingles du jeu en nous délivrant des intrigues de qualités, The Crimson Horror, signé par Mark Gatiss, parvient littéralement à nous embarquer à sa suite. Grâce à un parti-pris judicieux et complètement inattendu, il est presque impossible de ne pas se laisser happer dans le Yorkshire de l’époque Victorienne, qui plus est, à la suite de héros dont le retour marque un changement de dynamique bienvenu.

Avec une intrigue basée sur le concept de l’enquête policière, il n’était pas du tout étonnant de voir débarquer la Sherlock Holmes de l’univers des Whovians et ses deux sidekicks. Si retrouver la fine équipe est dès le départ tout à fait plaisant, il permet avant tout de bien poser les bases et de laisser planer le mystère un bon tiers de l’épisode. Du coup, il est dur de ne pas se sentir impliqué dans le récit et de ne pas s’émerveiller devant le travail de reconstitution qui est une fois de plus fait ici.

Mais là où The Crimson Horror parvient réellement à se démarquer, c’est bel et bien dans le traitement de son intrigue. Dans la même lignée que Hide, l’épisode nous rappelle avec subtilité que Doctor Who est bien une série de science-fiction. Néanmoins, pas de Timey-Wimey cette fois-ci. Mark Gatiss se sert de l’aura de l’époque pour flirter avec le Steampunk, mêlant habilement les costumes d’antan à ces machines complètement anachroniques et pourtant bien à leur place.  L’atmosphère qui en découle alors est un véritable plaisir visuel et le spectacle n’en ressort que gagnant pour ce qui a pu être fait sur le petit écran.

De plus, l’épisode ne serait pas ce qu’il était sans le retour de nos trois compagnons perdus de vue depuis The Snowmen. Si leurs interactions sont toujours justes, leurs moments solo viennent aussi souligner les qualités qui les définissent et qui les rendent si attachants. Il y a fort à parier que les réclamations concernant un spin-off autour de leurs aventures ne feront qu’augmenter après cette semaine. Mais alors que le trio avait déjà fait ses preuves par le passé, la véritable mention revient au duo formé par Diana Rigg et Rachael Stirling. La relation qu’entretiennent la mère et la fille à l’écran, bien que légèrement excessive, parvient à délivrer la juste dose d’émotion et à contrebalancer les quelques interventions comiques.

Et alors qu’à deux épisodes du final The Crimson Horror semble faire la part belle aux personnages secondaires et à l’atmosphère léchée, il n’en est véritablement rien. L’histoire replonge Clara dans l’époque Victorienne et en présence de personnages qui avaient également assisté à sa mort. Du coup, il flotte pendant toute la durée de l’épisode une sorte de tension quant à ce que le Docteur ou le trio pourra lui dire ou lui apprendre. Malheureusement, l’idée se retrouve rapidement noyée sous l’élan scénaristique et il n’y aura que le twist de dernière minute, redistribuant les cartes et forçant la dynamique à changer, qui viendra empêcher la déception de prendre le dessus.

En conclusion, The Crimson Horror marque en grande partie par son atmosphère et son traitement inattendu. Il permet de renouer avec des personnages qui mériteraient de prendre plus d’importance dans le show et d’explorer une nouvelle piste dans l’arc de Clara. Puisque toute la petite troupe sera de retour pour le dernier épisode, il y a fort à parier que leur présence si proche de la fin n’est pas si hasardeuse.