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Séries Doctor Who Doctor Who – The Eleventh Hour (5.01)

Doctor Who – The Eleventh Hour (5.01)

who501 - Doctor Who – The Eleventh Hour (5.01)

Le Doctor vient de régénérer, mais le danger pointe le bout de son nez avant qu’il puisse avoir totalement récupérer. Le Tardis s’écrase sur Terre, le sonic screwdriver ne fonctionne pas convenablement et le temps est compté pour sauver la planète. À ses côtés, il n’y a qu’Amy Pond, à laquelle il a fait faux bond 12 ans plus tôt et qui n’est pas décidée à lui faire tout de suite confiance.

Le Doctor est de retour et il a fait peau neuve, David Tennant ayant laissé sa place à Matt Smith, devant à son tour faire comme ses prédécesseurs : s’imposer. Il ne lui faudra pas longtemps, à peine s’est-il écrasé dans le jardin d’Amelia Pond – après avoir eu le droit à un nouveau générique – que la magie opère, et comme la gamine, difficile de ne pas être charmé.

Il n’y avait pas que le Doctor qui changeait, vu que Steven Moffat prend les rennes de la direction artistique de la série, qu’une nouvelle compagne nous est introduite, que le Tardis passe l’épisode à se reconstruire et que pour l’occasion, la mélodie de Murray Gold s’adapte à ses changements. Pas d’inquiétude finalement, car si de loin, il y a l’impression que la série redémarre à zéro, la fin illustrera à merveille que ce n’est pas le cas, avec un petit rappel historique éclair des 10 précédents docteurs et des ennemis indéboulonnables du Time Lord.

The Eleventh Hour impose donc ses deux nouvelles figures : un onzième doctor qui s’annonce plus optimiste, aussi prétentieux (voire plus imbu de sa personne), mais aussi faillible et clairement extrêmement déterminé, et pourquoi pas plus radical; pour contrebalancer, Amy Pond est jeune, jolie, et a du caractère. Autant dire que cela risque de déménager, surtout que la demoiselle ne se laisse pas facilement séduire ou duper, et cela participe largement à faire qu’elle s’impose presque plus aisément que lui. Aucun doute, Matt Smith et Karen Gillan fonctionnent à merveille !

Il faut dire aussi que le lancement se donne la peine de bien poser le background de la compagne de route, avec un petit ami/futur mari qui crée un port d’attache non négligeable et servira aisément à justifier les venues sur Terre (et pourquoi pas, il pourra lui aussi voyager), tout en y mettant une petite dose de mystère (les parents).

Les deux vont donc connaître leur première aventure, et celle-ci commence très tôt, dans la jeunesse d’Amy, qui va alors créer tout un monde autour de ce mystérieux Doctor, s’étant donné la peine de refermer la fissure dans le mur, mais n’ayant pas eu le temps de trouver la menace. Ce sera 12 ans plus tard (à quel moment arrive-t-il précisément dans le jardin d’Amy ? Les repères temporels manquent à l’appel !) qu’il va devoir affronter le Prisoner Zero, monstre qui aura de quoi créer quelques frousses aux plus jeunes. Et pour le coup, on met les petits plats dans les grands avec une destruction de la planète dès le lancement.

Je l’admets bien volontiers, la subtilité n’est pas de mise tout du long, en particulier quand l’intrigue principale de la saison nous est révélée. Enfin façon de parler, car un « Silence will fall … » n’est pas non plus ce qu’il y a de plus explicite en la matière. Le tout est largement compensé par quelques idées ingénieuses dispersées au cours de l’épisode et une réalisation qui a beaucoup de panache (c’était la première réalisation d’Adam Smith sur la série, et cela se voit).

Doctor Who réussit donc son retour et nous promet de grandes aventures, du danger et de la magie. Une belle manière de démarrer la saison.